Éco-Business

Où ira l’argent de la privatisation ?

C’est acté ! Le gouvernement a validé, lors de son Conseil tenu hier, le projet de loi N° 91.18 modifiant et complétant la loi N°39.89 autorisant le transfert d’entreprises publiques au secteur privé.

Après les tentatives échouées de leur transfert au secteur privé depuis le lancement du programme de privatisation, ce projet de loi a entre autres pour objectif d’écarter des entreprises de la liste des sociétés privatisables du fait que certains de ces établissements sont en cours de liquidation, ou sujets à des problèmes liés à la liquidation de leurs assiettes foncières ou aux conflits entre les employés.
 
Les dispositions et mesures les plus importantes de ce projet de loi sont l’inclusion de la Société d’exploitation de la Centrale thermique de Tahaddart et de l’hôtel de la Mamounia, actifs respectivement dans les secteurs de l’énergie et de l’hôtellerie, dans la liste des sociétés privatisables. Les deux entités seront ainsi confiées à des professionnels nationaux ou internationaux sélectionnés sur la base de leurs connaissances et leurs compétences techniques, a indiqué le ministre. Par ailleurs, cinq sociétés seront écartées de la liste des sociétés privatisables, à savoir le Complexe textile de Fès (COTEF), le Crédit immobilier et touristique (CIH), la société commerciale de charbon et bois (SOCOCHARBO), la Briquerie-tuilerie nord-africaine (BTNA) et la Société chérifienne des sels (SCS), outre deux hôtels: « Asmaa » et Ibn Toumert ». 
 
A quoi vont servir les fonds levés de ces opérations? Le gouvernement explique que les recettes générées, de l’ordre de 6MMDH, devront financer une partie des dépenses sociales, en hausse de 27 MMDH, selon le projet de la loi de Finances (PLF 2019).
 
C’est du moins ce qu’a affirmé, jeudi à Rabat, le ministre délégué chargé des relations avec le parlement et la société civile, porte-parole du gouvernement, Mustapha El Khalfi, à l’issue du Conseil de gouvernement.
 
Les dépenses sociales, en hausse de 27 MMDH par rapport à l’exercice précédent, sont relatives à la caisse de compensation, qui devront atteindre 4 MMDH supplémentaires, portant ainsi la dotation de cette caisse à 17 MMDH, a expliqué El Khalfi.
 
Le secteur de l’Éducation nationale bénéficiera d’une hausse de budget de 5 MMDH pour passer à 68 MMDH, tandis que le budget de la santé dépassera les 16 MMDH, a-t-il souligné.


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