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Mise à jour de l’IPC : le Maroc a enregistré une stabilité

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Le Conseil de gouvernement a fixé jeudi les éléments constituant l’Indice des prix à la consommation, ce projet de décret n° 2.19.1083 abroge le décret n° 2.09.529, publié en 2009, et qui fixait 2006 comme année de base.
Le nouveau projet de décret fixe 2017 comme année de base, et comprend une couverture géographique élargie, en effet, celle-ci passe de 17 à 18 villes avec l’ajout de la ville d’Errachidia, représentant la Région Drâa-Tafilalet qui a été créée en 2015 dans le cadre du nouveau découpage régional du royaume.

Le texte du décret sera publié par le Haut-commissariat au Plan (HCP) conformément aux Normes spéciales de diffusion des données (NSDD) adoptées par le Fonds monétaire international (FMI). L’indice est calculé sur la base des prix d’un panier de produits consommés par les familles marocaines et des coefficients de pondération mis à jour, fixés à partir de l’Enquête nationale sur la consommation de 2014 et du Recensement général de la population et de l’habitat de la même année.

Ces critères font imposer quelques questions quant à l’indice précédent, non seulement l’année de base est lointaine et ne prend donc pas en compte les différents changements et évolutions qu’a connus le pays, mais ne prenait pas en compte même toute une région, Errachidia, le chef-lieu de toute une région. Le Maroc avait-il donc un indicateur d’inflation incomplet ou «déconnecté de la réalité» ?

Selon Rachid Aourazz, économiste et membre du Moroccan Institute for Policy Analysis (MIPA), ce n’est pas le cas, en témoigne la stabilité du taux d’inflation. En effet, le taux d’inflation n’a jamais dépassé les 2% en 10 ans, la dernière fois que ce taux a été dépassé, était l’année 2008 où il a atteint 3,7%. Le Maroc a également connu une stabilité relative au niveau de l’indice des prix, tout au long de la décennie. Errachidia a été ajoutée au nouvel IPC car elle représente la région nouvellement créée de Drâa-Tafilalet, or, la ville présentait des similarités dans le niveau de vie avec beaucoup d’autres villes du royaume, nous confie l’économiste. Ainsi l’absence ne cause pas de grandes variations, et ne fait pas que l’ancien IPC soit «déconnecté de la réalité».

Toutefois l’évolution du niveau de vie de la ville, ainsi que beaucoup d’autres villes, et l’évolution au niveau du panier-type : certains produits qui n’y étaient pas essentiels, il y a des années, y occupent une grande place actuellement (téléphones et accessoires technologiques par exemple), rendent nécessaire la mise à jour de l’IPC.


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