Maroc-Suède : Après le dégel, la relance de la coopération
La visite qu’entreprend actuellement le président de la Chambre des représentants, Rachid Talbi Alami, en Suède a permis de jeter les bases d’un nouveau partenariat.
À quelque chose malheur est bon, dit-on ! La crise diplomatique entre le Maroc et la Suède qui a récemment défrayé la chronique a propos de l’affaire du dossier du Sahara, laisse désormais la place à une relance de la coopération entre les deux pays. Il y avait d’abord eu l’étape du dégel avec la décision prise, en fin de semaine dernière, par le royaume scandinave de clarifier sa position sur cet épineux dossier et pour mieux consolider les relations entre les deux pays, les autorités ont décidé d’ouvrir un nouveau chapitre de leur histoire diplomatique commune. C’est en tout cas ce qui ressort de la visite qu’entreprend actuellement le président de la Chambre des représentants, Rachid Talbi Alami, en Suède, une visite au cours de laquelle il a été reçu en audience par le Roi Carl XVI Gustaf. Au delà de l’aspect symbolique de cette visite, c’est le signe d’une nouvelle ère entre le Maroc et la Suède surtout qu’au sortir des différents entretiens qu’il a eu avec plusieurs responsables du gouvernement, les deux pays se sont engagés «à relancer leurs relations sur de bonnes bases».
Diplomatie parlementaire
Le président de la Chambre des Représentants qui se trouve actuellement à Stockholm a eu également des rencontres avec des membres du parlement suédois en vue d’explorer les voies et moyens permettant de relancer les liens de coopération bilatérale. Selon le Rachid Talbi Alami, «l’engagement inconditionnel du gouvernement et de l’État suédois en faveur de la relance des relations avec le Maroc a été clairement exprimé». Au delà donc de l’épilogue de la crise diplomatique, les relations entre les deux pays sont appelés à connaitre une nouvelle dynamique comme l’atteste, du reste, la position déjà exprimée par la Suède relativement à la décision de La Cour de justice de l’Union européenne par rapport à l’accord agricole. La Suède s’est montrée favorable au Maroc avant qu’elle n’annonce sa décision de ne pas reconnaitre la RASD, la pomme de discorde qui a engendré une crise diplomatique entre les deux pays et qui vient fort heureusement de trouver mieux un dénouement profitable aux deux pays (cf.www.leseco.ma). Les pendules sont désormais remises à l’heure et les leçons du passé tirées par les deux parties. C’est donc le moment de répartir sur de nouvelles bases en vue de prospecter de nouvelles voies de coopération notamment dans le domaine économique où le potentiel pour les deux pays est prometteur.