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Maroc/ONUDI : Un nouveau cadre de partenariat en vue

Le Maroc aspire à renforcer son partenariat avec l’organisation des Nations Unies pour le développement industriel (ONUDI) pour l’adapter au niveau actuel de l’industrie marocaine. Une volonté exprimée par Moulay Hafid Elalamy lors de la réunion tenue hier à Rabat avec le directeur général de cet organisme onusien Li Yong. Le nouveau cadre devra permettre le soutien du déploiement du plan d’accélération industrielle.

«Quand je me regarde, je me désole. Quand je me compare, je me console». L’expression est souvent répétée par le ministre de l’Industrie, de l’investissement, du commerce et de l’économie numérique Moulay Hafid Elalamy qui affiche, comme à l’accoutumée, sa fierté du chemin parcouru par le Maroc, au cours des dernières années, grâce à la nouvelle stratégie industrielle. Il tient, encore une fois, à appeler à mettre fin à la culture de l’autoflagellation systématique en dépit des réalisations : «Il faut avoir une confiance raisonnable en reconnaissant nos avantages pour les développer davantage mais aussi nos défaillances pour les dépasser». La dynamique industrielle que vit le Maroc devra lui permettre d’ouvrir une nouvelle page de coopération avec l’ONUDI en traçant de nouveaux objectifs en phase avec la réalité actuelle et les compétences du pays. Bien que le bilan de coopération avec cet organisme soit jugé globalement positif, la mise en place d’un nouveau cadre de partenariat s’impose en vue de soutenir le déploiement du Plan d’accélération industrielle en mettant en place des projets à double portée : nationale et africaine. D’ailleurs, le renforcement de la coopération est amplement justifié car la vision marocaine cadre parfaitement avec les objectifs de l’ONUDI (développement de la croissance, création de l’emploi, industrie inclusive et durable…).

En effet, les actions de cette organisation s’inscrivent dans le droit-fil de ce qui est en cours de réalisation au Maroc qui affiche sa disposition à jouer une nouvelle partition avec l’organisation internationale. Les témoignages «optimistes» des différents présidents des fédérations, devant le DG de l’ONUDI, des fédérations industrielles abondent dans le même sens. Ils sont prêts à aller de l’avant et à développer davantage leurs activités. En dépit de certaines difficultés, les industriels apprécient visiblement l’approche de concertation adoptée au cours des dernières années pour le développement du partenariat public-privé et la création de dizaines d’écosystèmes.

La coopération entre administration et les investisseurs est une stratégie qui a pu donner ses fruits aux yeux des industriels qui espèrent la poursuite de la même démarche. Du côté du ministre de tutelle, l’heure est à la mobilisation des différentes parties. «Tout ce qui a été fait, jusque-là, n’est pas figé dans le marbre», pour reprendre l’expression d’Elamaly. De nouvelles filières pourront être créées pour promouvoir l’industrie au Maroc et lui ouvrir de nouveaux horizons. Aujourd’hui, certains secteurs sont plus dynamiques que d’autres et ont connu une évolution remarquable au cours des dernières années comme celui de l’automobile mais le ministre tient à relever qu’il n’y a pas de fatalité pour aucun secteur comme en témoigne le cas du textile qui était moribond et est parvenu à rebondir et à être remis, de nouveau, sur les rails. «Ce secteur est encore une carte majeure dans l’industrie nationale car nous avons réussi à agir sur les maillons faibles. Il n’existe pas de secteurs dépassés, mais c’est la manière de faire qui fait la différence», comme le souligne le président de l’Association marocaine des industries du textile et de l’habillement (AMITH), Karim Tazi. Le secteur pourra compter sur l’appui du gouvernement sur tous les plans. Il s’agit d’un engagement pris par le ministre de tutelle qui affiche la conviction de la nécessité de développer la stratégie nationale industrielle tout en prenant en considération les secteurs de l’avenir et le développement technologique.

Au niveau de l’Afrique, le Maroc entend poursuivre le partage de son expérience avec les pays africains. Des actions de coopération tripartite Maroc-ONUDI-pays africains pourront être menées d’autant plus que les secteurs publics et privés marocains ont développé une vision claire de coopération sur le continent. «L’ONUDI est un bon vecteur de partage des expériences…Seules les unions permettent d’exister sur les radars mondiaux», selon Moulay Hafid Elalamy. Même son de cloche auprès du directeur général de l’ONUDI qui estime que le Maroc a un grand rôle à jouer en Afrique dans le cadre de la coopération Sud-Sud, grâce à son savoir-faire, notamment dans les pays qui entament à peine la construction de leur industrie. Par ailleurs, Li Yong souligne l’impératif pour le Maroc d’accélérer le processus de la révolution industrielle 4.0 et le commerce attenant. «Je suis convaincu du grand potentiel industriel du Maroc de devenir un hub manufacturier en phase avec la quatrième révolution industrielle et peut-être aussi un hub du e-commerce au bénéfice de toute la région. Le Maroc est en effet un pays qui a développé une stratégie claire et est doté d’un secteur privé dynamique», conclut le DG de l’ONUDI. Sa visite à Rabat ayant pour objectif d’examiner les perspectives de coopération avec le Maroc a manifestement tenu ses promesses en permettant de lancer une réflexion sur le développement du partenariat bilatéral et tripartite et le soutien de la stratégie marocaine. 



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