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Marketing territorial: l’implication citoyenne est indispensable

Le marketing territorial connaît une forte adhésion des acteurs. Afin d’accompagner la dynamique enclenchée par le plan de développement à l’horizon 2020, Casablanca, qui se veut pionnière du marketing territorial au niveau continental,  abrite la 3e édition de l’événement Africa Place Marketing,  jusqu’au 30 novembre.  

Pour vanter l’attractivité du Maroc, il faut nécessairement passer par la réalisation d’un diagnostic territorial approfondi. Ce n’est qu’avec une analyse de données du terrain quantitatives et qualitatives qu’on pourra faire valoir les ressources originales et spécifiques du territoire, qui, à leur tour, vont orienter la politique et stratégie du marketing territorial. Organisé par la Société de développement local «Casablanca Events et Animation», Africa Place Marketing est un symposium international ayant pour objectif le partage d’expérience, la veille et l’intelligence territoriale, la rencontre entre les experts et les parties prenantes, la formation aux meilleures pratiques du marketing territorial et la co-construction d’une réflexion autour d’un marketing territorial adapté aux territoires africains. Décliné en deux journées de travaux et discussions, l’intérêt de ce symposium est de susciter le débat et de développer une réflexivité pour construire et développer ce que serait éventuellement une démarche marketing territorial adaptée aux territoires africains.

A la question concernant les principaux leviers nécessaires pour mettre en marche la démarche du marketing territorial au Maroc, Yasmine Alaoui, professeur-chercheuse, docteur en marketing territorial, répond aux Inspirations ÉCO en indiquant qu’«il faut avant tout penser à insuffler l’état d’esprit marketing, le marketing souffre d’une vision assez dévalorisante». L’experte explique que le marketing territorial est une démarche inversée. «Il faut partir de la vérité du territoire, savoir ce qu’on est. C’est pourquoi on a établi plusieurs études identitaires et un diagnostic territorial. C’est la phase qui prend le plus de temps». Et d’ajouter que, par la suite, il faudra développer des démarches scientifiques et consistantes avec des études de marché rigoureuses, souligne-t-elle. Ainsi, et toujours selon Yasmine Alaoui, trois leviers sont nécessaires.

Elle cite en premier lieu le besoin d’insuffler l’état d’esprit territorial. Vient ensuite le fait de repenser le mode de gouvernance territoriale et de le transposer en un mode de gouvernance endogène. «Il faut que les participants du territoire aient cette volonté de développer le territoire», fait savoir la chercheuse. Et, enfin, prendre connaissance et conscience du fait que l’habitant représente non seulement le territoire, mais subit également la stratégie politique.

Kenza Aziouzi / Les Inspirations ÉCO



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