Éco-Business

Marché cimentier : LafargeHolcim et Ciments du Maroc “à conserver”

La société de bourse M.S.IN a récemment publié ses nouvelles recommandations sur les cimentiers cotés à la Bourse de Casablanca, Ciments du Maroc et LafargeHolcim Maroc. Les deux valeurs sont ainsi recommandées à la conservation dans les portefeuilles des investisseurs. Détails…

Les investisseurs en bourse devraient, selon les recommandations de M.S.IN, conserver les titres Ciments du Maroc et LafargeHolcim Maroc (LHM) dans la composition de leurs portefeuilles, pour des cours cibles de 1.490 dirhams et 1.436 dirhams respectivement, avec des décotes respectives de 11,2% et 0,4% par rapport au cours de clôture du 9 novembre 2022.

Pour planter le décor, la société de bourse explique dans ces notes qu’après la reprise d’activité constatée en 2021, le secteur de la construction et du BTP se trouve en 2022 face à une hausse des prix des matériaux de construction et de l’énergie ainsi qu’à des difficultés d’approvisionnement qui génèrent des décalages de certains projets en cours. Ces éléments expliquent la baisse de 9,2% des ventes de ciment au Maroc à fin octobre 2022.

2,45% de taux de croissance pour LafargeHolcim
Fruit de la fusion de Lafarge Ciments et Holcim Maroc, LafargeHolcim Maroc est le 1er producteur de ciment au Maroc avec une capacité de production de 13,5 millions de tonnes à fin 2021. Face à la morosité du contexte du secteur de la construction et BTP, «LafargeHolcim Maroc devrait réaliser, sur la période 2022-2026, un taux de croissance annuel moyen de 2,45 % de son chiffre d’affaires soutenu par un effet prix», expliquent les analystes d’M.S.IN. Cette évolution s’explique également par la mise en service de la nouvelle cimenterie à Agadir-Souss d’une capacité de production de 1,6 Mt par an.

Cette cimenterie permettrait au groupe de poursuivre son essor dans le Sud du Maroc, mais aussi le développement de l’exportation de clinker et de ciment en Afrique de l’Ouest et en Amérique du Sud à travers la filiale LHM Afrique. De plus, le cimentier affirme son positionnement sur les grands chantiers d’infrastructure, notamment le chantier naval de Casablanca, le parc éolien de Taza, la construction des grands barrages, la construction des tours à CFC…

Ceci sans oublier le fait que le groupe lance son programme de développement durable visant à réduire la dépendance aux combustibles fossiles. Notons que, à fin juin 2022, 80% de la consommation électrique de LafargeHolcim Maroc provient de sources renouvelables.

Pour sa valorisation du titre, M.S.IN a utilisé la méthode de l’actualisation des cash-flow futurs (DCF), en nous basant sur l’hypothèse d’un TCAM du chiffre d’affaires consolidé de 2,5% sur la période 2022e-2026p, d’un coût moyen pondéré du capital de 8,3%, calculé sur la base d’un Bêta de 1,4, ainsi que d’une prime de risque du marché de 5,3%.

Ciments du Maroc profite de l’effet prix
Dans le même sillage, la société de bourse a aussi actualisé ses recommandations sur le titre Ciments du Maroc, 2e cimentier au Maroc et premier opérateur dans le béton prêt à l’emploi et les granulats. Selon l’analyse présentée par M.S.IN, Ciments du Maroc se trouve en 2022 face à une hausse significative de ses facteurs de coûts, notamment les combustibles fossiles (le coke de pétrole, le fuel, etc.), en raison de la pression inflationniste due aux effets négatifs de la guerre en Ukraine.

«Malgré ce contexte difficile, nous tablons sur un taux de croissance annuel moyen de 1,5% du chiffre d’affaires consolidé, sur la période 2022e-2026p, soutenu par un effet prix», affirment les analyses de M.S.IN.

Cette croissance devrait être tirée par le démarrage en 2022 de l’unité de broyage de clinker à Nador qui devrait renforcer l’élargissement du dispositif du groupe sur la région Nord. Le positionnement du groupe dans la région du sud joue aussi un rôle essentiel dans ce sens, afin de profiter du potentiel qu’il peut offrir.

Par ailleurs, le développement de l’activité granulat, en lien avec l’extension de principales carrières de granulats à Benslimane et Ouled Abbou et la remise en activité de la carrière d’Ait Baha, vont également jouer un rôle fondamental dans la croissance de Ciments du Maroc.

Sanae Raqui / Les Inspirations ÉCO



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