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Managem : pourquoi le prix de l’or s’est apprécié

Les métaux précieux ont bonne presse auprès des investisseurs et la crise sanitaire n’a fait que renforcer leur intérêt pour ces valeurs refuges. Combinés aux performances commerciales du groupe Managem, ces éléments ont été en faveur de la valeur qu’il est recommandé de «renforcer» dans les portefeuilles.

Le secteur minier n’a pas échappé aux effets de la crise sanitaire qui a engendré cette année une baisse significative de la demande internationale et entraîné un repli des cours des métaux de base. Cela dit, les métaux précieux, qui sont considérés comme des valeurs refuges, ont largement profité de ce contexte marqué par l’incertitude des marchés mondiaux due à la pandémie. Le prix de l’or s’est, rien que cette année, apprécié de 20,1% grâce à l’intérêt porté par les investisseurs afin de compenser la faiblesse des taux d’intérêt. Le métal jaune a même atteint son plus haut historique cet été pour s’échanger à 2.044,85 dollars l’once. Une ruée vers l’or qui devrait se tasser dès les prochains mois.

«Dans un contexte où l’ensemble des États sont extrêmement endettés, toute hausse des taux d’intérêt semble un peu difficile, ces derniers devraient donc rester à des niveaux bas. En revanche, la commercialisation rapide d’un vaccin efficace contre le coronavirus et le retour de l’économie mondiale à un équilibre pourraient diminuer l’intérêt pour les actifs refuges», commentent les analystes de MSIN.

Prenant ces éléments en considération, la société de Bourse estime que le prix de l’or devrait varier, en 2021, entre 1.800 et 1.900 dollars l’once. Du côté de l’argent métal, ce dernier a suivi la même tendance d’évolution de l’or et l’analyse fondamentale évoquée sur le métal jaune reste valide pour l’argent. Ce qui fait que «la multiplication des offres vaccinales potentielles devrait redonner un potentiel important à ce métal en 2021, en lien avec la reprise rapide de l’activité économique», confirment les analystes de MSIN. S’agissant des métaux de base, le cuivre – utilisé comme baromètre de l’activité industrielle mondiale du fait de son utilité dans un nombre important de secteurs – enregistre une performance annuelle de 14,9%. Cette progression qui a été portée par la reprise d’activité en Chine, principale consommatrice de métaux industriels et du cuivre en particulier. À cela s’ajoute la baisse de l’offre, suite aux perturbations de la production minière au Chili. Quant au zinc, celui-ci enregistre une hausse de 21% depuis le début de l’année, en ligne avec le redémarrage de l’économie mondiale.

«En 2021, les prix des métaux de base devraient afficher une remontée modeste, à la faveur de la reprise de l’économie mondiale et de la poursuite des politiques de relance en Chine», prévoient donc les experts de la société de Bourse.

Ces éléments pris en considération et combinés aux différents projets d’expansion du groupe Managem, la société de Bourse dresse un tableau optimiste pour la période 2020-2025. Leurs prévisions tablent en effet sur un taux de croissance annuel moyen (TCAM) de 5,4% du chiffre d’affaires consolidé. Le dividende ordinaire moyen de la minière devrait, quant à lui, s’établir à 29 DH sur la même période, soit un TCAM de 12,3%. Suivant ces hypothèses qui ont été combinées à un gearing de 86% et une prime de risque marché de 7,1%, MSIN valorise le titre à 1.149 DH représentant un potentiel à la hausse de 9,42% par rapport au cours du 23 novembre 2020. Ce qui amène les analystes à recommander de «renforcer» le titre dans les portefeuilles.

Réalisations à fin septembre 2020

Le chiffre d’affaires de Managem s’est établi à fin septembre 2020 à 3,52 MMDH, en progression de 8% par rapport à la même période de l’année précédente. Pour leur part, les dépenses d’investissement se sont illustrées en hausse de 26%, pour atteindre 1,65 MMDH. À cet égard, environ 53% ont été alloués au projet aurifère TRI-K en Guinée. Par ailleurs, le projet Pumpi en RDC, en partenariat avec le groupe chinois, Wanbao Mining, a démarré la production de cathodes de cuivre en septembre. La production de cobalt est prévue pour début 2021. De son côté, l’endettement net consolidé est ressorti à 5,54 MMDH, soit environ 1,38 MMDH de plus qu’à fin 2019, marqué par l’effort d’investissement du groupe pour accompagner ses projets.

Aida Lo / Les Inspirations Éco


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