Lutte contre la spéculation foncière : Les solutions de la CFCIM
La Chambre française du commerce et d’industrie au Maroc met en location des terrains industriels à prix très concurrentiels. Une zone industrielle et un parc biologique sont en cours de réalisation, respectivement à Settat et Berrechid.
Des lots industriels à 5 DH/m²/mois ! C’est ce que propose la Chambre française du commerce et d’industrie au Maroc (CFCIM) pour Settapark, une zone industrielle en cours de réalisation à Settat. Après viabilisation et construction des bâtiments de service, ce parc est déjà commercialisé à hauteur de 67%. Ainsi, plusieurs unités industrielles sont en cours de démarrage d’activité, après l’achèvement de leurs constructions. Settapark, mitoyen de la zone industrielle existante à Settat, est réalisé sur un terrain de 20 hectares et a nécessité un investissement de 95 millions DH.
Ce projet a fait l’objet d’une convention avec le gouvernement. Ainsi, il a bénéficié d’une subvention de 10 MDH de la part du ministère de l’Industrie, du commerce, de l’investissement et de l’économie numérique (Micien) et d’une enveloppe de 11 MDH de la part du ministère de l’Intérieur. Les retombées socioéconomiques d’un tel projet sont considérables pour la ville de Settat.
La nouvelle zone connaîtra à terme l’implantation de 85 entreprises industrielles avec à la clef, selon les projections, la création de 4.000 emplois directs 3.000 emplois indirects. L’investissement total induit est estimé à hauteur de 1,5 milliard DH, dont la moitié en IDE. De plus, le projet permettra la production d’un flux financier important pour la commune, issu des taxes payées par les industriels et par les dividendes perçus.
Accélération industrielle
«Ce projet est le premier à être réalisé dans le cadre de la Stratégie nationale d’accélération industrielle, qui prévoit de doter chaque région de plateformes industrielles locatives», indique Mounir Benyahya, directeur des Parcs industriels de la Chambre française du commerce et de l’industrie au Maroc (CFCIM). Ainsi, Settapark se distingue de la concurrence, par son offre basée sur la location des terrains à des prix très attractifs (à partir de 5 DH/m²/mois). «Ce qui permet aux PME de conserver leurs capitaux pour les investir dans l’outil productif», est-il ajouté. Selon la CFCIM, le projet offre également un cadre de travail, qui répond aux standards internationaux en matière d’équipements, de sécurité et de services sociaux. Pour sa part, la société de gestion Settapark assure également le rôle de guichet unique pour toutes les démarches administratives. Aujourd’hui, les résultats de ce projet sont très satisfaisants puisque la valorisation des terrains connaît un bon rythme et les perspectives de création d’emplois sont prometteuses.
La CFCIM a également lancé le projet Ecoparc de Berrechid. Ce dernier, d’une taille plus importante, s’étend sur 61 hectares. Il se distingue avec une capacité d’accueil de 192 PME non polluantes et un investissement global qui devrait se situer autour de 222 millions DH. «Il a été le premier parc industriel en Afrique à être certifié «HQE Aménagement» grâce à un certificat reçu lors de la COP21 à Paris et a été également labellisé lors de la COP22 à Marrakech», indique Mounir Benyahya. Aujourd’hui, le terrain a été acquis par la CFCIM et la société de gestion a été créée avec des actionnaires de renom (BMCE, BMCI, CDM, SGM etc…) en plus de la commune de Sidi El Mekki.
L’ensemble des autorisations administratives pour le lancement du projet a été obtenu et l’entreprise de VRD a été désignée. Les travaux de viabilisation sont actuellement en attente de démarrage. Cependant, la problématique du foncier industriel reste posée. Elle constitue même un grand frein à l’investissement au Maroc, notamment en raison de sa rareté, sa cherté et son manque de maintenance. «Cette problématique est la raison qui a encouragé la CFCIM à réaliser les types de projets basés sur la location au lieu de la vente», déclare Benyahya. La démarche exclut de plus tout risque de spéculation, et permet d’assurer la durabilité de la maintenance des infrastructures et des services des zones.