Les pertes d’Uber continuent d’enfler
Uber Technologies a annoncé mercredi avoir creusé ses pertes au troisième trimestre, période durant laquelle le nombre de courses effectuées par ses chauffeurs et ses livreurs a augmenté de 6%, confirmant le ralentissement de sa croissance observé depuis le début de l’année.
Le groupe américain a perdu 1,07 milliard de dollars (946 millions d’euros) sur la période juillet-septembre, soit 20% de plus qu’au deuxième trimestre mais 27% de moins que sur la période correspondante de l’an dernier; le troisième trimestre 2017 avait été marqué par le pire résultat de son histoire après le départ de son cofondateur et ex-directeur général Travis Kalanick.
La perte trimestrielle ajustée avant charges financières, impôts, dépréciation et amortissement ressort à 592 millions de dollars, contre 614 millions sur avril-juin et 1,02 milliard au troisième trimestre 2017.
Le directeur financier, Nelson Chai, en fonctions depuis septembre après trois ans de vacance du poste, a évoqué « un nouveau trimestre solide ».
Les réservations brutes ont représenté 12,7 milliards de dollars au troisième trimestre, un montant en hausse de 6% d’un trimestre sur l’autre et de 41% sur un an.
Leur croissance trimestrielle atteignait près de 30% fin 2016 et elle était restée supérieure à 10% au cours de chacun des quatre trimestres de 2017.
Le chiffre d’affaires, à 2,95 milliards de dollars, a augmenté de 5% par rapport au deuxième trimestre et de 38% sur un an. Sur avril-juin, sa croissance en rythme annuel avait été de 63%.
Depuis l’arrivée à la direction générale de Dara Khosrowshahi il y a un peu plus d’un an, Uber s’est retiré de plusieurs marchés étrangers sur lesquels il avait subi de lourdes pertes et de certaines activités coûteuses, comme les camions autonomes.
Le conglomérat japonais SoftBank a parallèlement bouclé en janvier une prise de participation de 15%, conclue dans le cadre d’un accord prévoyant le lancement d’une procédure d’introduction en Bourse d’Uber au plus tard le 30 septembre 2019.
La société américaine pourrait avancer cette mise sur le marché au premier semestre de l’an prochain dans l’espoir de bénéficier de meilleures conditions de marché et de devancer son grand rival américain, Lyft, selon des sources proches du dossier.
La filiale de livraison de repas Uber Eats affiche pour le troisième trimestre un volume de courses de 2,1 milliards de dollars, soit un bond de 150% sur un an.