Éco-Business

Les OPCVM sur les chapeaux de roues

Les OPCVM constituent aujourd’hui l’un des véhicules de placement les plus prisés. Leur évolution, depuis des années, est bien plus importante que celle de l’épargne.

Mobiliser l’épargne: tel était l’objectif derrière le lancement des OPCVM en 1995. Depuis, c’est un long chemin que ces véhicules de placement ont parcouru pour finir l’année dernière à un niveau d’actif net représentant 128,31% de l’épargne nationale, contre 115,98% une année plus tôt. L’indicateur de l’épargne nationale mesure essentiellement la part du revenu national brut disponible, qui n’est pas consommé par les différents agents économiques. Cette part ne connaît pas de forte croissance depuis des années compte tenu de la hausse des prix. L’actif net des OPCVM, quant à lui, profitant bon an mal an des évolutions des différents marchés qu’il investit, progresse à un rythme plus soutenu. Ainsi, entre 2012 et 2016, l’actif net s’est apprécié de plus de 133 MMDH, passant de 241,85 MMDH à 375,6 MMDH, soit une progression de 55,3%. D’après le rapport de l’Autorité marocaine du marché des capitaux (AMMC), cette hausse est principalement liée à l’augmentation des actifs nets des OPCVM obligataires, qui se sont accrus de 114,55 MMDH sur la période avec, dans le détail, 88,57 MMDH pour les OPCVM «Obligations moyen et long terme» (OMLT) et 25,98 MMDH pour les OPCVM «Obligations court terme» (OCT), soit 85,65% de l’évolution globale constatée. Quant aux autres catégories d’OPCVM, leur actif net a augmenté de 11,8 MMDH pour les OPCVM «Diversifiés», 5,6 MMDH pour les OPCVM «Actions», 1,3 MMDH pour les OPCVM «Monétaires» et 374,5 MDH pour les OPCVM «Contractuels». Au cours de l’année 2016, l’actif net des OPCVM a enregistré une progression de 13,78%. Une croissance principalement attribuable aux souscriptions nettes enregistrées notamment par les OPCVM «OMLT». Ces derniers ont capté pas moins de 22,1 MMDH au cours de l’année écoulée.

Des performances alléchantes en 2016
En termes de performance, on notera que la catégorie OPCVM «Actions» a réalisé la performance annuelle la plus importante (+31,39%). Cette progression est même supérieure à celle réalisée par son indice de référence, le MASI, qui a enregistré une progression de 30,46%. Cette amélioration «traduit une gestion active des gestionnaires», expliquent les auteurs du rapport de l’AMMC. Tirant profit du mouvement baissier de la courbe des taux au cours de l’année 2016, les OPCVM «OMLT» et «OCT» ont enregistré respectivement une performance annuelle de 4,68% et 2,8%. En effet, au cours de l’année 2016, l’ensemble des maturités court terme (CT), moyen terme (MT) et long terme (LT) de la courbe des taux ont connu des baisses allant de 27 points de base à près de 70 points de base. Les OPCVM «Diversifiés» ont, pour leur part, réalisé une performance de 12,14%. Cette performance traduit le caractère mixte des investissements effectués par cette catégorie d’OPCVM dont l’actif est constitué à hauteur de 62,5% de titres de dette et à hauteur de 25% de titres de capital. Les OPCVM «Monétaires» ont enregistré, quant à eux, une performance annuelle de 2,19%, «à mettre en parallèle avec le taux moyen pondéré (TMP) du marché monétaire interbancaire, dont la moyenne annuelle a atteint 2,31%, et le taux repo au jour le jour qui s’est établi à 2,11%», soulignent les auteurs du rapport. Enfin, les OPCVM «Contractuels» (à l’exception de 2 fonds arrivés à échéance) affichent en 2016 une performance annuelle allant de 1,29% à 10,52%, traduisant ainsi la diversité des stratégies d’investissement propre à cette catégorie d’OPCVM. Les OPCVM sont un véhicule qui s’ancre toujours plus dans le paysage financier marocain. Une panoplie de produits qui n’a cessé de s’enrichir avec le lancement de produits similaires comme les FPCT, les OPCC ou encore les derniers-nés OPCI. Leur cotation à la Bourse de Casablanca, encore à l’étude, leur donnera un nouvel élan. 


L’investissement des OPCVM à l’étranger

Depuis 2007, les OPCVM ont la possibilité d’investir jusqu’à 10% de leurs actifs à l’étranger. À fin 2016, 0,9% des actifs nets seulement sont placés à l’étranger, soit un total de 3,36 MMDH. Ils sont à près de la moitié (48,73%) investis dans des titres de dette souveraine émise à l’étranger par l’État marocain. 34,44% sont investis dans des organismes de placement collectifs (OPC). 


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