Les députés africains émettent leur avis
La déclaration finale du colloque conjoint entre le Parlement de la CEDEAO et le Parlement marocain insiste sur les bénéfices mutuels recherchés par l’adhésion du Maroc.
Après la conclusion d’une convention-cadre de coopération signée par le Parlement de la CEDEAO et l’instance législative le 30 octobre 2017, les deux parties ont émis un appel dans lequel les députés de la CEDEAO «soutiennent la demande d’adhésion du Maroc à la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest, qui constituera sans nul doute une valeur ajoutée pour la communauté et sera propice à un échange mutuellement bénéfique», selon la déclaration finale de cette rencontre tenue sous la coupole sur le thème «Vers une meilleure circulation des personnes et des biens». Les députés africains y voient surtout un moyen pour consolider «le processus d’intégration économique des pays du continent et de réaliser les aspirations et les ambitions de ses peuples».
À côté du souci de stimuler le partenariat, les élus ont aussi mis en relief l’expérience réussie de la CEDEAO, qui constitue un espace de complémentarité «à même de consolider la performance économique de l’ensemble du continent africain et appelé à devenir la plus grande zone de libre-échange sur la planète». La mise sur pied, le 21 mars, d’une zone de libre-échange continentale africaine a été perçue comme étant un élément majeur dans le projet panafricain avec un appel qui a été émis pour que les Parlements «expriment leur engagement à s’approprier les politiques et les procédures susceptibles de faire aboutir ce projet africain ambitieux et prometteur en adoptant les législations inhérentes à son encadrement», selon les recommandations émises par les députés africains. Les grandes priorités tracées pour les Parlements du continent s’articulent essentiellement autour du déploiement des législations pour la protection de l’environnement.
Au menu également se trouve le renforcement du rôle de la diplomatie parlementaire au sein des pays de la CEDEAO durant la prochaine étape ainsi que la poursuite du «dialogue et de la concertation pour accompagner et faire aboutir l’intégration économique et surtout humaine de la région ouest-africaine et du continent dans son ensemble».