Les banques sénégalaises affichent un résultat net de 96 millions d’euros en 2016
Les indicateurs du secteur bancaire sénégalais où on note une forte présence marocaine sont «globalement satisfaisants». En 2016, les banques ont réalisé un bénéfice net de plus de 96 millions d’euros.
Les indicateurs du secteur bancaire à fin décembre 2016 sont ressortis «globalement satisfaisants», assure Ahmadou Al Aminou Lô, directeur national de la BCEAO pour le Sénégal. Le total bilan a progressé de 16% et le résultat net est estimé provisoirement à plus de 96 millions d’euros, sans oublier une densification du réseau avec 486 agences, soit une progression de 22,4%.
Les filiales marocaines – Attijariwafa bank (leader du marché), Banque Atlantique (Banque Populaire) et la BMCE (Bank of Africa) – ont grandement contribué à cette performance.
L’encours du crédit total des banques sénégalaises ressort à plus de 5,1 milliards d’euros à fin 2016, contre 4,5 milliards d’euros en 2015, soit une hausse de 541 millions d’euros (+12%) même si leur taux de contribution au financement de l’économie ne représente que 34,2%.
Toutefois, le taux de bancarisation reste globalement faible, ne progressant que de 1,4% en 2016 pour atteindre à peine 18,3%. Ce taux ne prend pas en compte les SFD et autres porte-monnaies électroniques.
Par ailleurs, des efforts restent à faire pour réduire le niveau des créances en souffrance brutes et nettes qui s’avèrent «élevées» (plus de 763.000 euros), d’après la BCEAO. Des retards sont aussi notés dans l’opérationnalisation du Bureau d’information sur le crédit (BIC). Cet instrument est censé faciliter l’accès au crédit bancaire, notamment pour les PME/PMI et les ménages dès lors que les banques ont la possibilité de s’assurer de l’inexistence de défauts de paiement de leur part.
Le marché interbancaire connaît aussi des «dysfonctionnements» contribuant au renchérissement du taux de sortie du crédit (8% en moyenne).