Les anciens propriétaires montent au créneau !
Le dossier du bien «Nicolas» ne cessera pas de faire parler de lui. Depuis l’exécution, il y a deux semaines, d’un jugement pour l’expulsion de 23 commerçants du marché de gros des œufs (biyada) à Casablanca, ces derniers tiennent chaque jour un sit-in pour dénoncer l’expropriation des locaux occupant 3.089 m2 et ayant a fait l’objet d’une vente aux enchères. Les contestataires, prévoient le 16 novembre un point de presse pour expliquer ce qu’ils qualifient d’irrégularités ayant entaché la vente du bien «Nicolas».
Dans une déclaration accordée aux ÉCO, ces derniers annoncent qu’ils comptent également revenir sur l’ancien projet présenté par le Conseil de la ville, lequel consistait à déplacer le marché des «biyada» vers un autre site. «Nous avons demandé aux autorités d’arrêter les expulsions jusqu’à ce qu’un dialogue soit ouvert sur le devenir du marché et qu’un accord soit conclu à ce sujet», explique l’Association de solidarité avec les commerçants du marché «biyada», affiliée à l’UGEP (Union générale des entreprises et profession). Selon Mohamed Dahbi, SG de l’UGEP, le sujet devrait connaître un nouveau rebondissement.
En effet, la famille Ouazna, ancienne propriétaire du bien «Nicolas» devrait déposer, cette semaine, une plainte pour falsifications de documents administratifs, dilapidation des deniers publics et vente aux enchères en violation des conditions requises. Information confirmée par l’avocat de la famille Ouazna, Hassan Mahi. Dans un entretien téléphonique, celui-ci déclare qu’il détient toutes les preuves démontrant l’existence de «plusieurs violations de la loi». «Nous allons soumettre au juge d’instruction un gros dossier au sujet des irrégularités ayant entaché la vente aux enchères», annonce l’avocat.
Ce dernier précise que les conditions requises pour la vente aux enchères de «Nicolas» n’avaient pas été respectées lors de ladite vente aux enchères. «L’opération a eu lieu sous le nom d’une société qui n’avait pas encore été créée puisque cette société ne sera créée qu’après ladite vente aux enchères», souligne l’avocat. Et notre interlocuteur d’ajouter : «La société Najmat Al Benaa a été indemnisée sur une superficie qui a été expropriée dans les années 50. Le rapport d’expertise indique que ce n’est pas toute la superficie du bien qui était concernée par la vente aux enchères. Or dans le certificat de propriété de la société de construction Najmat Al Benaa, il est souligné que ladite société détient toute la superficie, soit 9.821 m²».