Le torchon brûle entre l’ONP et les mareyeurs

La décision de l’Office national des pêches (ONP) d’exiger une caution pour l’utilisation des contenants normalisés n’est pas du goût des mareyeurs. Dans une sortie médiatique, leur organisation professionnelle a demandé à ses membres de ne pas signer de contrat avec l’administration.
C’est une fin de non-recevoir que viennent d’opposer les fédérations nationales professionnelles des mareyeurs à la récente décision de l’Office national des pêches (ONP) d’exiger des opérateurs une caution pour l’utilisation des contenants normalisés. En réponse à cette décision publiée la semaine dernière, les deux organisations professionnelles du secteur n’entendent pas se conformer à cette décision. Dans un communiqué qu’ils viennent de publier conjointement, la Fédération des mareyeurs des ports et marchés nationaux ainsi que la Fédération marocaine des mareyeurs grossistes ont appelé leurs membres à s’abstenir de «signer un quelconque engagement avec l’administration».
La principale raison, selon la même source, est que «cette décision d’appliquer une caution a été prise d’une manière unilatérale par l’ONP, défiant l’engagement pris de chercher des solutions consensuelles par rapport aux conditions d’utilisation des caisses en plastique». En clair, les nouvelles mesures censées entrer en vigueur à partir du mois prochain ne sont pas du goût des mareyeurs qui demandent d’abord des concertations avec la direction de l’ONP. Les nouvelles mesures prises par l’office font suite au manque à gagner qu’induit la non restitution des caisses et qui se chiffre à plusieurs millions de dirhams.
C’est pour faire face à cette situation et limiter les pertes que l’ONP a décidé d’agir afin de récupérer ses caisses. C’est ainsi que dans le cadre des nouvelles mesures, en cas de non restitution des caisses dans un délai d’une semaine, l’ONP se donne le droit de soustraire la somme équivalant au montant de la caution déposée par l’opérateur. Les contenants étant la propriété de l’office, en cas de non restitution, le recours à la justice n’est pas exclu non plus. Pour les deux fédérations qui s’attendent à «des imprévus en tous genres» dans les prochains jours, la gestion de ce dossier nécessite au préalable des négociations avec les opérateurs afin de trouver les voies et moyens les plus efficaces pour faire face à la situation.