Éco-Business

Le Maroc plutôt compétitif selon le patronat

Selon un nouveau sondage du Centre marocain de conjoncture (CMC) réalisé courant 2017, une majorité de chefs d’entreprise marocains estiment que le Maroc est une économie plutôt compétitive.

Ce sont les chefs d’entreprise eux-mêmes qui le disent : le Maroc est une économie compétitive. Ils l’ont fait savoir dans un sondage d’opinion réalisé par le Centre marocain de conjoncture (CMC). À en croire cette enquête publiée ce mercredi 6 décembre par le CMC, «53,8% des chefs d’entreprise marocains jugent que l’environnement économique qu’offre le Maroc est plutôt compétitif». Soit une majorité face aux 46,2% qui pensent le contraire. Le CMC, qui s’est basé sur «un échantillon d’opérateurs économiques représentatifs», dont il n’indique pas le nombre, rapporte que les «infrastructures de transport et de communication» ; «le bon choix stratégique dans certaines filières de l’économie» et «le niveau de rémunération des salariés» sont les principaux facteurs de la compétitivité de l’économie nationale face à des pays concurrents.

Effet Printemps arabe ?
Les chefs d’entreprise marocains estiment en effet évoluer dans un environnement des affaires plus compétitif que celui de l’ensemble de nos voisins maghrébins. Toutefois, plus de 56% d’entre eux jugent que la Turquie demeure plus compétitive que le Maroc, alors que l’Espagne ne l’est que pour 51% des patrons marocains. Si 68% des sondés estiment que le royaume n’a pas été compétitif au cours de la décennie 2000, ils sont, au contraire 59% à répondre que depuis 2010, les choses s’améliorent, même si 41% des industriels ne sont pas encore satisfaits. À ce propos, note le CMC, «les mesures annoncées par le gouvernement au cours de ces dernières années sont perçues favorablement par les chefs d’entreprise touchés par ce sondage. Ils sont presque 77% à partager cet avis». En résumé, au lendemain du «Printemps arabe», l’économie marocaine a gagné en compétitivité.

Handicaps
Cela dit, l’insuffisance des investissements dans la recherche et l’innovation et le décalage entre la formation des jeunes et les besoins des entreprises constituent toujours «les plus importants handicaps à la compétitivité». Ce jugement est celui de plus de 85% des patrons marocains. Le coût de l’énergie, la mauvaise qualité du dialogue social, le manque de souplesse pour embaucher ou licencier et la lourdeur des charges sociales sont également considérés comme des obstacles. Cette appréciation est celle de plus de 34 à 56% des chefs d’entreprise.

Attentes
Par conséquent, des améliorations considérables sont attendues par les patrons. Du côté des industriels, la principale attente porte sur «l’amélioration du dispositif public d’accompagnement à l’export dans le cadre d’une stratégie sectorielle». C’est l’avis de 63,4% d’entre eux. Il en est de même des conditions de financement des PME, qui est considéré comme une priorité par presque 71% des répondants. Une proportion presque identique des patrons se prononce pour la simplification de l’environnement réglementaire, le soutien à l’innovation et la simplification administrative (81,9%). Viennent ensuite la baisse des charges (45,9%) et la réforme du marché de travail (43,9%).


Système de change : La flexibilité du dirham attendue

L’enquête du CMC note que selon les patrons marocains, «le système de change actuellement en vigueur ne favorise pas la compétitivité de l’économie marocaine». Ce point de vue est celui de 61,8% des responsables interrogés. Pour plus de 76% de ces industriels, un taux de change flexible stimulerait la compétitivité des entreprises nationales. Cela d’autant plus qu’ils sont de plus en plus nombreux à vouloir développer leurs affaires avec les nouveaux partenaires économiques du royaume, notamment économies africaines. D’ailleurs, en parlant d’Afrique, les opérateurs économiques marocains estiment que «le Maroc pourrait tirer un avantage compétitif de ses relations avec l’Afrique dans de nombreux domaines». Les plus cités sont l’agriculture (82,9%), l’énergie (70,7%) et le développement urbain (75,6%). 


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