Le Maroc à l’assaut du marché britannique
Dans l’objectif de promouvoir l’origine Maroc et mettre en évidence la qualité et la diversité des produits agro-alimentaires marocains, L’EACCE a organisé la participation marocaine au Salon de Birmingham.
Le Maroc participe au Salon d’agro-industrie «Food And Drink Expo» à Birmingham en Angleterre du 18 au 20 avril 2016. L’Établissement autonome de contrôle et de coordination des exportations, EACCE, sous l’égide du ministère de l’Agriculture et de la pêche maritime, y participe activement avec la présence d’une association marocaine, d’une fédération professionnelle et de six exposants. Y prennent part aussi l’Association marocaine des produits semi-conservés et la Fédération nationale de l’industrie de transformation du poisson.
Objectifs ambitieux
Selon les responsables de la délégation marocaine sur place, «les objectifs assignés à cette participation peuvent être résumés en quatre axes». Promouvoir l’origine Maroc et mettre en évidence la qualité et la diversité des produits agro-alimentaires marocains, communiquer sur ces produits et leurs avantages concurrentiels afin de renforcer leur positionnement sur le marché international, saisir l’opportunité de la présence des principaux acteurs du secteur pour rencontrer les partenaires classiques, nouer de nouveaux partenariats, conquérir de nouveaux marchés et enfin mettre en avant les potentialités, les réalisations et les projections de développement de ce secteur dans le cadre du Plan Maroc vert et du Plan Halieutis.
Du côté des exposants, le marché britannique présente plusieurs atouts, notamment sa dimension dominante dans l’espace de l’Union européenne ainsi que son pouvoir d’achat élevé. Ali Meziane, directeur général de Komezmar, estime que ce marché reste intéressant pour son produit phare, à savoir les anchois marinés semi-conservés. «L’Angleterre pourrait se greffer à notre liste de pays clients sauf que nos produits ne sont pas compétitifs d’où la difficulté de pénétrer ce marché particulier».
Quant à Kazimierz Kucharski, directeur de développement au sein du groupe KPG employant 1.000 personnes à Dakhla dans la conserve de sardines et maquereaux, il estime que la prospection du marché britannique s’inscrit dans le cadre de l’amélioration de ses parts de marché européennes, qui se trouvent en pôle position parmi ses clients. Et pour compléter la gamme des exportateurs marocains de produits de poissons présents à Birmingham, Mohamed Zadnzs, directeur de Well Fishing, spécialiste de la sardine depuis Laâyoune, se dit confiant de par les contacts qu’il a eu avec un certain nombre de clients mais ne prévoit pas de concrétisation dans l’immédiat. «L’introduction sur un marché s’inscrit dans la durée», estime-t-il.
Trois autres exposants de produits agro-industriels hors poissons expriment des avis mitigés. Karima Zouhou, responsable Export à Tria Group, venue présenter les produits couscous, croît que le marché britannique résiste encore à ces produits bien que cela ne dissuadera pas le premier groupe de couscous et pâtes du Maroc à explorer la Grande-Bretagne. Même son de cloche pour Othman Mekouar, directeur de Soho, spécialiste du Pop Corn, qui redoute la non compétitivité du produit marocain dans ce marché mais compte jouer la carte de la qualité qui le démarque de la concurrence.
Enfin, Jalal Jihazi, patron de Savorini, spécialiste des produits de terroir autour de l’huile d’olives et l’huile d’argan est confiant de par la particularité de ses produits comme l’huile d’argan, n’existant qu’au Maroc. Concernant l’huile d’olives, fortement concurrencée par l’Espagne, il joue la carte de la qualité du produit et de l’esthétique de l’emballage. En d’autres termes, de l’huile haut de gamme.