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Le gouvernement espagnol rassure sa filière

Pour le ministre espagnol de l’Agriculture, l’accord de pêche est paré de toutes les garanties judiciaires possibles et représente un outil vital pour la filière espagnole.

Les négociations portant sur l’accord de pêche n’étaient pas une partie de plaisir. Durant sa comparution devant les députés de la Commission de l’agriculture au congrès des députés, Luis Planas (photo), ministre espagnol de l’Agriculture, de la pêche et de l’alimentation est revenu sur les détails de cet accord paraphé le 20 juillet dernier à Rabat. Luis Planas a tenu à partager avec les élus espagnols les conditions dans lesquelles se sont déroulées les négociations. «Ce n’était pas facile», a-t-il lancé durant sa comparution initiée par le groupe parlementaire de Podemos.

Durant cette rencontre, l’ex-ambassadeur de l’Espagne au Maroc a exhorté les formations politiques à encourager leurs représentants auprès des institutions européennes à mettre les bouchées doubles afin que ce traité soit adopté dans les plus brefs délais. Planas a estimé que le pacte ne devrait entrer en vigueur qu’à partir de 2019. En attendant, des aides seront allouées aux marins et armateurs pour compenser ce repos technique. Le ministre socialiste n’a pas manqué de relever l’importance de ce pacte pour la filière espagnole qui pêche dans ces eaux.

De même, le chargé du portefeuille de la pêche a souligné que la Commission européenne a pris la décision de renouveler le pacte et ce, après la réalisation d’un rapport dont les conclusions étaient favorables à une reconduite dudit protocole. De surcroît, le nouveau texte apporte des nouveautés en faveur des armateurs, citant à titre d’exemple une meilleure flexibilité du débarquement, un sujet qui préoccupait le secteur espagnol. Concernant la contrepartie financière, Planas a souligné que celle-ci a évolué en passant à 50 millions d’euros, dont 17% de cette enveloppe budgétaire est financée par les armateurs à travers les licences de pêche. Évoquant le motif principal de cette comparution, à savoir la compatibilité de l’accord avec l’arrêt du tribunal européen, Planas a rassuré les élus en affirmant que la CE a pris en compte la sentence européenne et l’applicabilité dudit protocole dans les eaux du Sahara.

À ce propos, Antonio Gomez Reino, député du groupe parlementaire de Podemos et ses alliés a fait référence à une certaine «insécurité judiciaire» qui affecte ce pacte. De même, l’élu espagnol a interrogé le ministre de tutelle sur de possibles contacts avec les «représentants du Sahara», s’est-il demandé – Planas a balayé d’un revers de mains ces préoccupations en assurant que le pacte est doté de toutes les garanties judiciaires possibles. De son côté, Joaquim Garcia Diez, le porte-parole du groupe parlementaire populaire a estimé que le chemin est encore long avant l’entrée en vigueur du texte et le retour des marins espagnols aux pêcheries marocaines. De plus, Joaquim Garcia Diez a critiqué la clause appelant à l’embarquement d’observateurs à bord des embarcations. Il est à souligner que la filière européenne bénéficiera de 138 licences de pêche, dont 90 sont destinées au secteur espagnol des régions de la Galicie, l’Andalousie et des Îles Canaries.  



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