Éco-Business

Le CJD décortique la vision d’entreprise

La thématique était au centre d’une plénière du CJD de Marrakech. La rencontre, qui a réuni des experts du monde de l’entreprise, a aussi permis de lever le voile sur les obstacles psychologiques et pratiques auxquels sont confrontés les jeunes entrepreneurs marocains et d’envisager des solutions pour encourager la prise de risque.

À partir de quoi le jeune entrepreneur peut-il se construire une vision et l’adapter à l’environnement de plus en plus volatil qui caractérise le monde des affaires? Cette question était au cœur des réflexions de la section du Centre des jeunes dirigeants d’entreprises (CJD) de Marrakech, réuni en plénière jeudi dernier autour du thème «Quelle vision pour nos TPE/PME marocaines?». «Une fois que l’entrepreneur a démarré son projet, il est rapidement absorbé par son quotidien, ce qui l’empêche de prendre le recul nécessaire pour réorienter sa vision ou réviser sa stratégie en cas de besoin», explique Najoua Dribine, présidente de section. Et réfléchir à sa vision, c’est avant tout se poser des questions sur son origine. «Nous nous orientons très souvent par défaut, c’est-à-dire par la peur.

Cette peur est par exemple celle d’échouer, de se retrouver sans emploi, du rejet ou encore de la crise plutôt que de nous orienter selon nos talents. Un choix qui nous pousse à renoncer à exercer un métier par passion, c’est-à-dire celui dans lequel nous pouvons exceller», explique Yosr Tazi, conseiller en investissement. De son côté, Driss Belkhayat, chef d’entreprise et universitaire, estime que «le Marocain ne rêve pas beaucoup». Cela constitue, selon lui, «un frein à l’action d’entreprendre chez les jeunes lauréats» . L’action, c’est aussi le point sur lequel Alain Formentin, expert indépendant en formation professionnelle et en coaching à Montpellier (France), a mis l’accent. Pour lui, cela implique l’instauration d’un véritable travail collaboratif au sein de l’entreprise et la reconnaissance due à toute les parties prenantes afin d’optimiser toutes les énergies et ressources disponibles.

Il s’agit aussi de rendre l’organisation plus apte à faire face aux incertitudes de l’avenir. Autant d’aptitudes qui doivent avoir été acquises sur les bancs de l’école, déjà. «C’est la mission des structures de formation et d’accompagnement telles que l’OFPPT et l’ANAPEC, la CGEM ainsi que le CJD dans le projet de la loi sur l’autoentrepreneur que nous avons mené», souligne Larbi Benrazzouk, DG de Maroc PME. Pour rappel, le CJD Maroc existe depuis 2001 et se compose de 7 sections locales réparties dans 7 villes marocaines. Il œuvre au partage des valeurs telles que la responsabilité, la solidarité, la loyauté, le respect de la dignité humaine, la citoyenneté, mais aussi à la formation de ses membres à leur métier de dirigeant entrepreneur. Le centre est par ailleurs engagé dans d’autres projets de formation dont l’Entrepreneurship Academy, en partenariat avec Maroc PME, qui vise entre autres à «former» 3.300 TPE d’ici 2017. 



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