Éco-Business

La recette gagnante de Cosmaline

Détenteur de deux marques cosmétiques made in Morocco, Orness et Ormana, le laboratoire Cosmaline fait les deux tiers de son chiffre d’affaires à l’export. 

«Le Maroc pourrait devenir le royaume de la cosmétologie mondiale en faisant seulement appliquer scientifiquement les solutions nées de ses riches coutumes», selon Jean-Pierre Chaumont, membre de l’Académie nationale de pharmacie (France). C’est cette phrase qui a motivé Driss Boutti, directeur général du laboratoire Cosmaline, lors du lancement, il y a plus de six ans, de son unité de production spécialisée dans l’industrie cosmétique naturelle, au sein de la zone industrielle de Tassila à Agadir. Détenteur de deux marques cosmétiques made in Morocco, Orness et Ormana, le laboratoire transforme plusieurs plantes en produits de beauté et de parfumerie. «Les matières premières couramment utilisées dans la fabrication de nos produits sont issues du terroir de la région, à savoir l’argan, qui représente 15% de la matière première, mais aussi l’aloe arborescens, la palme de cactus, le romarin, le safran, les algues… sans oublier les huiles de nigelle, de figue de barbarie ou encore de pépin de raisin», explique Driss Boutti, DG de Cosmaline.

Un procédé de fabrication à la pointe
Mais avant qu’ils ne deviennent des produits finis grâce aux blouses blanches au sein du laboratoire, ils passent par plusieurs étapes de fabrication. «Après l’apprivoisement, les produits de terroir sont orientés vers la zone d’accès aux matières premières et la salle d’hygiène pour qu’ils soient nettoyés avant d’être transformés sans introduction d’ingrédient chimique», ajoute Driss Boutti. Indépendamment du circuit de fabrication, ce sont les certifications à l’international qui ont permis à ce laboratoire d’intégrer le club fermé des fabricants de produits cosmétiques. Ainsi, le laboratoire est détenteur de la norme ISO 22716, référence en matière de bonnes pratiques de production, de contrôle, de stockage et d’expédition des produits cosmétiques à l’étranger. Il est aussi détenteur d’une certification européenne sur le management qualité et d’un certificat de vente libre délivré par le ministère de la Santé.
Les deux tiers du CA à l’export
Aujourd’hui, l’entreprise qui a démarré avec le marché national, exporte depuis 2016 ses produits vers les États-Unis et a lancé, en 2017, ses exportations vers les pays du Golfe, notamment l’Arabie saoudite, le Koweït, les Émirats arabes unis, le Qatar, et compte bientôt jeter son dévolu sur la Hollande et la Lituanie, parallèlement à un renforcement de son positionnement en Espagne et en France. «Depuis la mise en service de notre laboratoire, nous avons investi plus de 15 MDH dans l’acquisition de matériel, mais surtout dans le capital humain et les certifications», précise Boutti. Le laboratoire réalise les deux tiers de son chiffre d’affaires à l’export.

Plus de 25.000 produits par an
«Le retard de développement de la cosmétologie au Maroc est avant tout lié à la rareté de compétences qui ne sont pas à jour, en termes de standards internationaux, sans parler de la complication de l’acquisition des certifications», regrette Driss Boutti. C’est pourquoi les entreprises marocaines n’ont pas encore investi ce domaine d’activité, qui est dominé par les grands mastodontes. Aujourd’hui, le laboratoire met sur le marché entre 25.000 et 30.000 produits avec des prix valorisés à l’export, alors que le chiffre d’affaires a presque doublé depuis le lancement de l’activité. Quant à la capacité de production, elle est de 900.000 produits par an.


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