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La plaidoirie du bras syndical du PJD

La Fédération nationale du secteur de la santé (FNSS), relevant de l’Union nationale du travail au Maroc (UNTM), n’est pas du tout contente du traitement réservé par le gouvernement aux doléances des professionnels du secteur. Elle vient de dévoiler le contenu de la plaidoirie prononcée devant le ministre de tutelle lors de la rencontre de mardi dernier.

Deux jours après la rencontre des centrales syndicales avec le ministre de la Santé, tenue mardi 26 septembre dernier, la Fédération nationale du secteur de la santé (FNSS), relevant de l’Union nationale du travail au Maroc (UNTM), veut lever toute équivoque sur sa participation au dialogue sectoriel dont l’ordre du jour, précise-t-elle, était fixé d’avance par le ministère de tutelle (le relèvement de l’indemnité des risques professionnels, le relèvement de l’indemnité de la garde, l’indemnité de performance, la modification de l’indice salarial des médecins). «En toute responsabilité et transparence, notre syndicat a tenu à ce que son intervention prenne la forme d’une plaidoirie écrite dont une copie a été soumise aux représentants du ministère», peut-on lire dans un communiqué de la FNSS. Cette dernière exprime clairement son refus face à tout éventuel accord ne prenant pas en compte les intérêts et les droits de l’ensemble des professionnels.

Pour cela, elle appelle à exécuter d’urgence le reste des clauses de l’accord du 5 juillet 2011, sans aucune forme de renégociation à ce sujet. Ladite fédération réitère son appel à un dialogue responsable censé approfondir les discussions autour de son cahier revendicatif. Elle se montre ainsi favorable à toute proposition susceptible d’améliorer la situation financière et morale de l’ensemble des professionnels du secteur de la santé. Pour rappel, mi-septembre dernier, le gouvernement avait adopté un décret relatif à l’intégration des infirmiers diplômés d’État du 2e grade (échelle 9), des infirmiers de premier cycle diplômés des Instituts de formation aux carrières de santé (IFCS) du 1er grade (échelle 10), des infirmiers diplômés d’État du 1er grade (échelle 10) et des infirmiers du 2e cycle des IFCS (échelle 11).

Cette régularisation ne semble pas convaincre l’UNTM pour laquelle ledit décret a traité le seul cas des infirmiers selon une approche unilatérale, sans aucune concertation et sans tenir compte des propositions émanant des centrales syndicales, notamment le principe de régularisation rétroactive, au moins depuis 2011. La plaidoirie de la FNSS s’est longuement arrêtée sur l’historique des doléances adressées au gouvernement, notamment celle plaidant pour l’ouverture aux infirmiers de la possibilité de poursuivre des études supérieures (master-doctorat) et la mise en place d’un master spécialisé dans les soins infirmiers. On retient également l’idée de revoir les statuts généraux de l’ensemble des catégories, l’accélération de la mise en place du statut de médecin général, d’administrateur général et d’infirmier général; la mise en place d’une loi dédiée à la santé dans la fonction publique; le versement et la révision du mode de calcul des indemnités de responsabilité, de garde et de permanence; l’intégration des diplômés au chômage des instituts supérieurs des professions infirmières et techniques de santé.

La FNSS affirme avoir insisté sur la nécessité de trouver une solution urgente pour les diplômés de l’enseignement supérieur (infirmiers, techniciens, administrateurs) revendiquant un traitement au moins égal à celui réservé à d’autres secteurs d’activités (enseignement, justice, etc), rappelant à ce titre qu’une bonne partie des fonctionnaires hautement diplômés ont fui la santé pour d’autres secteurs plus habiles à reconnaître leurs compétences scientifiques et académiques (l’enseignement supérieur, la justice, l’Intérieur, les finances, etc).


À quand l’intégration des CHU à la CMR?

Parmi les autres revendications formulées par la branche «Santé» de l’UNTM figurent la généralisation de la formation continue pour l’ensemble des catégories, la finalisation et l’accélération de la révision des règlements intérieurs ainsi que les circulaires relatives aux Centres hospitaliers universitaires (CHU), l’unification du système de retraite en intégrant les CHU à la Caisse marocaine des retraites (CMR), l’accélération et la diversification des services de la Fondation Hassan II pour les œuvre sociales, la recherche d’une solution pour le transport de santé (via des appels d’offres et conventions avec les collectivités territoriales et le ministère de l’Intérieur), la révision de l’âge de départ à la retraite tenant compte des spécificités du secteur, la ratification des conventions internationales, notamment celles liées à la catégorie des infirmiers, la mise en place d’une assurance conte les risques professionnels, etc. Par ailleurs, il est à rappeler que deux syndicats (FDT et ODT) ont répondu, jeudi dernier, à l’appel de grève lancé par le Syndicat indépendant des médecins du service public (SIMSP). Visiblement, la situation ne s’est pas apaisée à l’issue du dialogue sectoriel avec le ministre Louardi; preuve en est le maintien de l’appel au sit-in devant le siège du ministère de la Santé, lundi 16 octobre. 


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