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La FIFEL ressuscite le débat sur la saisonnalité

Pour la Fédération interprofessionnelle marocaine de production et d’exportation de fruits et légumes (FIFEL), la COMADER, représentante du secteur agricole, devrait être associée au dialogue social afi n de parvenir à l’adéquation de la législation du travail avec la spécificité saisonnière du secteur agricole.

«On ne remet pas en cause les augmentations du SMIG et du SMAG faites dans le cadre du dialogue social, mais notre fédération réclame un cadre juridique adéquat. Sans cet arsenal, le secteur des fruits et légumes ne peut avancer à cause de l’ignorance, par le gouvernement, de nos doléances professionnelles». C’est en ces mots que Houcine Adardour (photo), président de la Fédération interprofessionnelle marocaine de production et d’exportation de fruits et légumes (FIFEL), a tenu à clarifier sa position concernant la signature, jeudi 25 avril, de l’accord définitif du dialogue social entre le gouvernement, les syndicats et la CGEM. Concrètement, la profession a appelé à l’adéquation de la législation du travail avec la spécificité saisonnière du secteur agricole. Une solution préconisée après les tensions sociales enregistrées il y a plusieurs années dans les bassins de production du Souss, via la conclusion d’un accord, mi-avril 2010, pour parvenir à la paix sociale. Il s’agissait de la préparation d’un décret relatif à la particularité du secteur devant mener, après publication, à la signature d’une convention collective et de contrats de travail à durée déterminée. Depuis cette date, et particulièrement à l’issue de la rencontre en 2013, avec le chef de gouvernement Abdelilah Benkirane et Aziz Akhannouch à Rabat, le sujet de la reconnaissance du caractère saisonnier du secteur agricole n’a jamais été remis sur la table.

«La FIFEL n’a aucune relation avec la CGEM puisque le secteur agricole dispose de son propre représentant, la Confédération marocaine de l’agriculture et du développement rural (COMADER). Représentante de l’ensemble des filières agricoles, c’est cette entité professionnelle qui doit s’engager à défendre les intérêts de notre secteur, mais elle a malheureusement été écartée de ce dialogue social entre le gouvernement, les syndicats et la CGEM», ajoute Houcine Adardour.

Pourtant, la FIFEL a été officiellement associée, selon la profession, au dialogue social en 2012 par les ministères de l’Agriculture et du Travail. «Aujourd’hui, le secteur agricole souffre d’une situation difficile avec des difficultés essentiellement liées à l’accumulation des créances, à la faiblesse des rendements en relation avec la production agricole, à l’insuffisance des débouchés commerciaux, au déficit en ressources hydriques et à la fiscalité», souligne Houcine Adardour.

Par ailleurs, après la conclusion de l’accord social, la fédération a critiqué cette signature entre le gouvernement, les syndicats et la CGEM via un communiqué de presse. Pour la FIFEL, le grand absent de cet accord social est le secteur agricole. «Malgré nos nombreux écrits et réclamations à être intégrés comme partie prenante à ce dialogue, nous ne comprenons pas encore les raison de cette omission ou ignorance. Toutefois, nous persistons en réitérant la demande, au gouvernement, de notre droit le plus absolu d’intégrer le secteur agricole », indique la FIFEL dans son communiqué.



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