Éco-Business

La coopération touristique démarre

L’ONMT a organisé, lundi 22 janvier, la première édition du Forum maroco-indien pour la coopération touristique. L’office ouvrira bientôt une délégation à Delhi. Cette ouverture coïncide avec les pourparlers bilatéraux en cours, destinés à lancer une première liaison aérienne entre les deux pays.

Un bureau de l’ONMT en vue à Delhi et des négociations pour mettre en place la première liaison aérienne entre le Maroc et L’Inde. Ces deux projets résument l’actualité des échanges entre les deux pays dans le secteur touristique. Cela est-il suffisant ? À voir les potentiels touristiques des deux pays, l’Inde à elle seule enverra selon les prévisions plus de 50 millions de touristes à l’étranger en 2022, cela est clairement en deçà des attentes des deux pays. Et ne reflète en aucun cas ce que le Maroc et l’Inde peuvent réaliser dans le futur. En gros, c’est le principal constat qui ressort des premiers échanges tenus lors de la première édition du Forum maroco-indien pour la coopération touristique, organisé lundi par l’ONMT. «Nous avons des relations diplomatiques excellentes, établies depuis l’indépendance du Maroc. Pour nos deux pays respectifs, le secteur touristique est par ailleurs stratégiques, mais les échanges sont encore relativement faibles. Une représentation de l’ONMT à Delhi et la ligne aérienne donneront un souffle à ces échanges», a souligné Mohamed Sajid, ministre du Tourisme.

Selon le ministre, la délégation qui sera ouverte en Inde aura un rôle important. Elle aura comme objectifs de «consolider la croissance positive du tourisme émetteur indien vers le Maroc, contrôler l’offre concurrente sur le marché indien et augmenter la part de marché Maroc en Inde». Elle servira aussi comme plateforme pour «développer des partenariats avec les prescripteurs indiens et les compagnies aériennes leaders sur le marché».

Potentiel
Contribuant à hauteur de 9.6% du PIB, le tourisme est la plus grande industrie en Inde, caractérisée en outre par une grande diversité de son offre (tourisme d’aventure, tourisme religieux, nature, etc.). Du côté du Maroc, cette contribution se situe à environ 7%. C’est dans les chiffres que le décalage entre le potentiel et le statu quo des échanges touristiques entre les deux pays se sent. En effet, si la demande touristique indienne au Maroc est croissante, la part de marché du Maroc dans cette demande demeure faible comparée à d’autres destinations. À titre d’exemple, les 13.441 voyageurs indiens ayant visité le Maroc en 2016 ne représentent que 10,2% de ce que l’Inde pourvoit en touristes à la Turquie (131.869). Parmi les destinations du pourtour méditerranéen, le pays d’Atatürk reste leader dans le marché indien. Même comparé à l’Égypte, avec 76.887 touristes indiens ayant fait le déplacement aux pays des Pharaons en 2016, le Maroc est loin derrière. Depuis 2010, les arrivées des voyageurs indiens au Maroc se sont pour autant développées à un rythme soutenu. Une augmentation en moyenne de 9% a permis d’atteindre les 13.441 visiteurs cités. À horizon 2019, les perspectives de croissance de la demande indienne à destination du Maroc (TCAM de près de 9% entre 2009 et 2019) demeurent positives. Si des efforts nécessaires pour en profiter sont entrepris, cette croissance pourrait permettre de réaliser des résultats mieux que ceux escomptés. En tout cas, l’ONMT organisera à Delhi, dès le mois prochain, un salon dédié à l’artisanat marocain. Un événement qui doit être dupliqué. 


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