L’optimisme de Bank Al-Maghrib se confirme
Le conseil de la Banque centrale tenu, mardi 21 mars, table sur une croissance de 4,3% cette année et 3,8% en 2018, contre 1,1% prévue pour 2016. Le taux directeur, lui, reste inchangé à 2,25%.
En dépit d’un contexte économique, social et politique difficile, la tendance à l’optimisme semble se confirmer comme en témoignent les pronostics de Bank Al-Maghrib pour les années 2017 et 2018. En effet, le conseil de la Banque centrale tenu, mardi 21 mars, table sur une croissance de 4,3%, cette année et 3,8% une année après. Des prévisions qui se basent sur une bonne orientation du PIB agricole (11,5% en 2017 et 2,5% en 2018) et de la valeur ajoutée non agricole (3,4% en 2017 et 3,9% en 2018). Une tendance favorable qui semble rompre avec une année 2016 de vaches maigres avec une croissance globale du PIB qui devrait se limiter à 1,1%, reflétant une contraction de 10,1% de la valeur ajoutée agricole et une progression de 2,5% du PIB non agricole. Le déficit budgétaire n’est pas en reste. Il devrait ressortir à 3,7% du PIB en 2017 et s’alléger à 3,4% du PIB l’année suivante.
L’inflation, pour sa part, devrait rester modérée. Elle reviendrait à 1,1% en moyenne en 2017, avec la dissipation de l’impact des chocs sur les prix des produits alimentaires à prix volatils, avant d’augmenter à 1,7% en 2018, contre 1,6% en 2016. Tenant compte de ces niveaux d’inflation, Bank Al-Maghrib a décidé de maintenir le taux directeur inchangé à 2,25%. L’autre élément qui conforte BankAl-Maghrib dans son optimisme, c’est la reprise de l’activité sur le marché du travail à moyen terme. Après une année 2016 marquée par une perte nette de 37.000 emplois et une baisse sensible du taux d’activité se traduisant par un recul du taux de chômage de 9,7% à 9,4%, la situation devrait s’améliorer, favorisée par des conditions climatiques meilleures et une amélioration de la demande étrangère.
Après la décélération qu’elle a connue en 2016, la croissance mondiale devrait reprendre, tirée par la reprise dans les économies avancées. Ces perspectives sont entourées toutefois de plusieurs incertitudes liées notamment à l’orientation de la politique de la nouvelle administration américaine et aux élections dans certains pays de la zone euro. Au niveau des principaux pays émergents, le ralentissement se poursuivrait en Chine, alors que le Brésil et la Russie devraient connaître une progression de leur PIB après deux années de contraction.