L’offre de l’immobilier d’entreprise se revigore
Le stock total des bureaux a enregistré une hausse globale de 37% entre 2015 et 2017. Une hausse accompagnée par une augmentation du taux de vacance (TV) jugée bénéfique pour le marché. Le TV à Casablanca (13%) est plus élevé que la moyenne mondiale (10%).
La note de marché «Bureaux Casablanca septembre 2017» publiée par le cabinet de Conseil en immobilier d’entreprise, Business Realties International, apporte son lot de bonnes nouvelles au marché des bureaux à Casablanca. En effet, ladite note, résultat d’une enquête réalisée sur un échantillon représentatif de la population des utilisateurs des espaces bureaux à Casablanca, fait état d’une hausse de 37% du stock total des bureaux dans la capitale économique, celui-ci étant passé de 850.000 m² fin 2015 à 1,17 million en septembre 2017. Dans les trois zones recensées, à savoir le quartier du port, le centre-ville et l’entrée de la ville, les superficies dénombrées sont respectivement de l’ordre de 290.000 m², 510.000 m² et 370.000 m². Selon Mohamed Charif Houachmi, directeur associé de BRI, c’est une évolution très positive. «Tous les indicateurs du secteur deviennent de plus en plus sains et alignés aux marchés internationaux. Le stock évolue grâce aux livraisons de projets immobiliers. À ce propos, la livraison de la dernière phase de la Marina de Casablanca est très importante et son effet est très positif. L’évolution du stock a entraîné une augmentation du taux de vacance, ce qui est bénéfique pour le marché», a-t-il souligné.
Taux de vacance (TV), un indicateur primordial
Qui dit vacance dit disponibilité de l’offre. La hausse du stock total a en effet été accompagnée par une augmentation de 5% du taux de vacance, lequel est passé de 8% à 13% au cours de la période citée. À l’échelle internationale, ce taux place la ville de Casablanca au-dessus de métropoles telles que Milan (12%), New York (11%) et Londres (5%). Seules les villes de Mumbai (20%), Moscou (15%) et Dubaï (14%) affichent des taux de vacance plus élevés. Passant ainsi au dessus de la moyenne mondiale générale (10%), ce TV offre davantage de choix aux entreprises de la ville. «Ce n’est pas mauvais. Au contraire, en 2015, le TV était de 8%, ce qui n’est pas considéré dans le marché comme un indicateur positif. En dessous de 10%, il est difficile pour les opérateurs de trouver un loyer», nous explique Charif Houachmi. Par ailleurs, c’est dans le nouveau quartier du port que le taux de vacance est le plus élevé à Casablanca (18%), un constat qui s’explique par le caractère récent des projets immobiliers de cette zone. Ce constat explique également les prix du loyer qui y sont pratiqués. Parmi les trois zones, la moyenne des prix du locatif dans ce dernier (160 DH le m² HT et HC) est plus élevée que celle des prix pratiqués dans le centre-ville (140 DH) et à l’entrée de la ville (130 DH). Cette différence de prix cache néanmoins des caractéristiques globales relevées dans tout le marché casablancais. En effet, 58% des entreprises interrogées occupent une superficie de moins de 250 m², les entreprises occupant respectivement une superficie entre 250 et 500 m² et plus de 501 m² représentant 25 et 17% de l’offre de la capitale économique.
Niveau de satisfaction
L’enquête réalisée par Business Realties International permet de faire la lumière sur le niveau de satisfaction des entreprises par rapport à leur implantation actuelle. Il en ressort que 100% des utilisateurs sont satisfaits du paramètre «Sécurité». À un taux légèrement moindre, la «Superficie» engendre la satisfaction de 94% des personnes interrogées, suivie par «le nettoyage» (89%) et la «localisation» (72%). L’aménagement (50%), le parking (33%) et la gestion des immeubles sont les trois paramètres dont les utilisateurs sont les moins satisfaits. «Cela ouvre une brèche à une niche qui est encore embryonnaire à Casablanca. Il s’agit du Facilities Management qui n’en est qu’à ses débuts actuellement. Je pense que la demande relative à ce segment ne tardera pas à se développer. En ce qui concerne les parkings, c’est un problème général de la ville de Casablanca», conclut Houachmi.