Éco-Business

L’eau du Loukkos bientôt en bouteille ?

L’Agence du bassin hydraulique du Loukkos prépare le terrain pour la concession de mise en bouteille et de commercialisation de certaines des sources de sa zone d’action.

L’activité de mise en bouteille de l’eau minérale au Maroc est-elle rentable ? Quelles perspectives de business offre-t-elle ? Et, surtout, quelle en est la pérennité ? … Une série de questions que se posent actuellement les cadres de l’Agence du bassin hydraulique du Loukkos (ABHL), lesquels ont récemment initié la réflexion sur les potentialités de la zone couverte par l’Agence en termes de projets de mise en bouteille des eaux minérales. Actuellement, une étude est dans le pipe pour l’identification des différents schémas de projets possibles dans l’optique de la concession de l’utilisation des eaux des sources situées dans le périmètre d’action de l’Agence. In fine, ce projet devrait déboucher sur l’élaboration de dossiers de concessions «pour faciliter aux investisseurs l’accès aux projets de collecte et de mise en bouteille des eaux de source de la dorsale calcaire», selon les éléments préliminaires de l’ABHL. Concrètement, trois municipalités et 28 communes rurales réparties sur quatre provinces (Al Hoceima, Chefchaouen, Fahs-Anjra et Tétouan) sont concernées par ce chantier. Grosso modo, ce sont une cinquantaine de sources dont il s’agit, lesquelles ont déjà été inventoriées par l’Agence, apprend-on de même source.

L’idée est de pouvoir répertorier les possibilités de montage de projets de mise en bouteilles et de commercialisation des eaux de sources. Cela passera entre autres par l’étude de la disponibilité et la pérennité de ces sources, notamment l’impact d’un éventuel prélèvement d’un certain débit pour ce genre de projet.

Il s’agira également d’étudier minutieusement la prédisposition de la population et de la collectivité locale à ce genre d’activité, sans oublier la prise en compte la vulnérabilité de la source aux différentes sources de pollution, tenant compte de la situation actuelle et le développement futur de la localité… De même, d’un point de vue technique, il reste à voir quels seront les résultats des études techniques à mener en termes de qualité, de PH, de composantes, de stabilité des eaux, de typologie du foncier, de débit et de renouvellement des réserves… Au final, si les résultats s’avèrent probants et, surtout, porteurs de potentiel de rentabilité, des appels à manifestation d’intérêt devraient suivre pour la mise en place d’investissements dans cette activité de mise en bouteille et de commercialisation des eaux de source. 


Un potentiel hydrique important

D’un point de vue géologique, la zone concernée par ce projet est celle de la dorsale calcaire, un territoire réputé en tant que ressource hydrique importante. La zone en question s’étend sur une superficie de près de 1057 km² et correspond à la chaîne calcaire du Rif. Elle s’étend depuis la région de Sebta au nord, jusqu’à celle d’Al Hoceima à l’est. Elle est subdivisée en trois unités principales : le Haouz au nord de Tétouan, la dorsale calcaire entre Tétouan et Jebha et la chaîne des Bokoya à l’ouest de la ville d’Al Hoceima. 


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