L’AMIP à l’heure du rassemblement
L’association marocaine de l’industrie pharmaceutique (AMIP) a tenu son assemblée générale ordinaire le 24 mai dernier. Ali Sedrati, reprend les rênes du groupement des laboratoires nationaux avec pour objectif de resserer les rangs.
Après deux ans passés à la tête de l’AMIP, Ayman Cheikh Lahlou, cède son fauteuil de président à Ali Sedrati. Ce dernier a déjà occupé ce poste à deux reprises et pour deux mandats: le premier durant la période 2006-2008 et le deuxième entre 2014 et 2016. Suite à une assemblée générale ordinaire élective (AGOE) tenue jeudi dernier au siège de l’AMIP, Sedrati dirigera l’association pour un troisième mandat. Cette mission survient dans un contexte de transformation majeure de l’industrie pharmaceutique marocaine.
La nouvelle équipe
Ali Sedrati (photo p.5) est le fondateur de la société pharmaceutical Institute au début des années 90. Auparavant, il avait occupé jusqu’aux années 90, le poste de responsable du service pharmaceutique au ministère de la Santé. Cet acteur clé dirigera l’AMIP une troisième fois. La liste du nouveau bureau compte aussi Ayman Cheikh Lahlou (Cooper Pharma) comme 1er vice-président, Yasmine Lahlou Filali (Pharma 5) dans le poste de 2è vice-présidente, Lamia Tazi (Sothema) occupera dorénavant le poste de secrétaire générale, Samir Bachouchi (Bottu) est trésorier, Mohammed El Bouhmadi (Zénith pharma) étant l’adjoint. Les assesseurs seront Pierre Labbe (Maphar), Brahim Oulammou (Promo-pharm-groupe Hikma) et Moulay Skalli (Biocodex). Cette nouvelle composition, compte un absent de taille. Il s’agit du laboratoire Galenica, dont l’ancien vice-président-Salim El Guermaï-n’a pas été reconduit.
Multiples challenges
Ce nouveau bureau aura pour lourde tâche de rassembler les 28 laboratoires membres de l’AMIP autour d’un projet commun et resserrer les rangs, après les dissensions et polémiques survenues ces derniers mois. Dans ce contexte, l’AMIP avait à chaque reprise affiché sa volonté de «continuer d’œuvrer en faveur du développement du système de santé au Maroc, en général et l’accès aux médicaments au meilleur prix pour le citoyen marocain, en particulier» ; d’autant plus que le secteur se prépare à un nouveau cap, celui du renforcement de l’export et la création de joint-venture avec des laboratoires indiens et du Moyen-Orient.
La décennie 80 a permis de multiplier les investissements du secteur privé. Cette période a coïncidé avec la création de l’AMIP en 1985. Aujourd’hui, cette association représente, 75% du marché pharmaceutique marocain. La décennie 2000 a été marquée par le développement des premières expériences d’export. La décennie en cours 2010-2020 est marquée par «des initiatives dans la recherche, le développement, la biotechnologie, la production des vaccins et l’internationalisation», soulignés lors des Pharma Days. Le nouveau bureau aura à faire le suivi des écosystèmes lancés dans le cadre du plan d’accélération industrielle, signés en mars 2016. Pour rappel, le secteur de la pharmacie a structuré son écosystème en deux filières:«Médicaments» et «Dispositifs médicaux», qui couvrent l’ensemble de la chaîne de valeur de production depuis le développement jusqu’à la commercialisation. Ils sont organisés autour de cinq métiers: essais cliniques, ingrédients pharmaceutiques actifs et packaging, fabrication locale et de l’export, médicaments bio-similaires et dispositifs médicaux.