Éco-Business

IPO : la Bourse, en liaison avec ses partenaires, s’efforce de convaincre les entreprises de ses atouts

Sur le papier, il n’y a que des avantages à être coté en Bourse. Cependant, les entreprises hésitent encore à franchir le pas. La preuve, seulement 76 d’entre elles sont inscrites sur le marché. La société gestionnaire de la Bourse et ses partenaires s’efforcent de les convaincre des avantages de cet outil pour accélérer leur développement. La caravane a fait escale dans la Région Casablanca-Settat qui fournit déjà le plus gros contingent de sociétés cotées. Le vivier de candidats y est aussi le plus important, en raison de son poids dans l’économie.  

Hakim Belmaachi, président du directoire de Disway, est un patron satisfait du parcours de son entreprise en Bourse. Introduite à la cote en 2006, la société, à l’époque Distrisoft, pèse aujourd’hui un chiffre d’affaires de près de 2 MMDH contre 276 MDH avant l’IPO.

«Nous n’y serions pas arrivés sans l’ouverture du capital aux fonds de private equity, l’introduction en Bourse… », estime-t-il devant des dirigeants de PME de la Région Casablanca-Settat, lors de la 4e rencontre régionale de la Bourse de Casablanca avec les entreprises.

«Dès notre introduction, nous avons senti un changement radical dans l’implication des collaborateurs avec un changement de culture en interne. Et puis, vis-à-vis des partenaires, notamment les banques et les fournisseurs, notre statut a changé parce qu’une certaine crédibilité s’établit de facto vu que nous étions dans une logique de transparence et de développement qui rassure notre écosystème», témoigne-t-il. Sur le papier, il n’y a que des avantages à être coté en Bourse.

Cependant, les entreprises hésitent encore à franchir le pas. La preuve, seulement 76 s’entre elles sont inscrites sur le marché. La Bourse, et plus largement les marchés de capitaux, ne représentent qu’une faible part dans le financement des entreprises et encore plus des PME.

Les craintes liées aux coûts de l’IPO, et aux exigences réglementaires, notamment en termes de communication, ainsi qu’à la perte de contrôle de l’entreprise, ou encore vis-à-vis des concurrents, ne sont pas vraiment justifiées, rassurent les patrons des sociétés cotées.

Les conditions d’accès au marché ont été significativement allégées pour les PME avec le développement du marché alternatif. Les différents intervenants sur la place ont récemment approuvé une baisse des coûts d’introduction. Par ailleurs, le financement par la Bourse offre plus d’autonomie aux dirigeants. Dans le même temps, il les oblige à être plus performants.

«Lorsque vous avez des investisseurs qui attendent du rendement, vous êtes en permanence dans le challenge parce que vous avez des comptes à rendre», indique Hakim Belmaachi. La Bourse de Casablanca et ses partenaires (AMMC, CRI…) s’efforcent donc de convaincre les entreprises des atouts d’une cotation.

Tout au moins, si elles ne franchissent pas le pas, elles pourraient s’inspirer des pratiques en matière de gouvernance notamment, conseille Tarik Senhaji, directeur général de la Bourse.

Franck Fagnon / Les Inspirations ÉCO


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