Infrastructures routières : le coût de la maintenance en hausse
Le coût de la maintenance régulière du réseau routier s’élève à 250 MDH par an. Le réseau des routes communales devra, quant à lui, atteindre près de 33.000 km.
La maintenance du réseau routier national figure toujours en tête de liste des dotations annuelles consacrées par l’État en vue de maintenir les routes nationales et secondaires dans un état répondant aux normes de qualité et de sécurité. Devant les membres de la 2e Chambre, le ministre de l’Équipement, du transport, de la logistique et de l’eau a mis en avant l’important effort budgétaire déployé annuellement pour les projets de maintenance.
«3 MMDH sont consacrés, chaque année, à la maintenance du réseau routier, ce qui représente environ 46% du budget total alloué aux routes», a précisé Abdelkader Amara, qui a noté que l’actif routier national a dépassé 300 MMDH, considérant que «ne pas le maintenir serait une perte pour le pays».
Les données fournies par le ministre précisent aussi que le coût de la maintenance régulière du réseau routier s’élève à 250 MDH par an, ce qui amène l’exécutif à «consolider les acquis dans le domaine de la maintenance routière, notamment au vu de l’augmentation des investissements liés à la construction de nouvelles routes». Pour le volet des travaux d’extension, de construction et de réhabilitation du réseau routier, la dotation annuelle absorbe près de 54% du budget alloué annuellement par la tutelle aux routes.
Le bilan du département de l’Équipement montre aussi que plusieurs entraves persistent devant les programmes conçus pour maintenir le réseau national en bon état, notamment celles liées «aux nouveautés obligeant le ministère à apporter des changements en matière de programmation et de financement, à l’instar de la voie express Tiznit-Dakhla». Concernant les routes communales, dont la longueur totale devrait atteindre 33.000 km, Amara a relevé que des efforts sont déployés dans ce sens par les collectivités territoriales en coordination avec le ministère et les parties prenantes concernées, pour améliorer la fréquence et la qualité d’entretien des routes rurales, en vue de préserver l’actif routier dans le monde rural. Par ailleurs, les disparités régionales persistantes sont en ligne de mire du plan d’action de cette année 2021, de même que la carte des travaux routiers devra aussi évoluer en fonction des sources de financement qui seront trouvées. La feuille de route du gouvernement consiste donc à la sauvegarde des infrastructures existantes avec le maintien du niveau de service actuel du réseau tout en insistant sur l’adaptation du réseau à l’évolution du trafic dans l’objectif de réduire les coûts de circulation des véhicules. Au programme, également, figurent l’élargissement des routes étroites, l’amélioration d’itinéraires et le volet crucial de la sécurité.
Younes Bennajah / Les Inspirations Éco