Industrie : Les indicateurs au vert
L’enquête mensuelle de conjoncture de Bank Al-Maghrib révèle une amélioration des indicateurs du secteur industriel durant le mois d’octobre. La production aurait augmenté avec un taux d’utilisation des capacités en progression à 71%.
Le mois d’octobre a été de bon augure pour les capitaines d’industrie marocains. C’est en tout cas ce qui ressort de l’enquête mensuelle de conjoncture de Bank Al-Maghrib. Il en ressort en effet une amélioration des indicateurs du secteur industriel selon les chefs d’entreprise. Ainsi, la production aurait augmenté avec un taux d’utilisation des capacités (TUC) en progression à 71%. De même, les ventes auraient enregistré une hausse aussi bien sur le marché local qu’étranger. Pour leur part, les commandes globales se seraient améliorées, avec toutefois un carnet de commandes qui serait resté à un niveau inférieur à la normale.
Reprise
Dans le détail, l’amélioration de la production aurait concerné l’ensemble des branches de l’industrie à l’exception de la «chimie et parachimie» où la production aurait connu une stagnation. Dans cette branche, le TUC se serait établi à 53%. Les ventes auraient enregistré une stagnation sur le marché local et auraient diminué sur les marchés étrangers. Hormis, la «chimie et parachimie», les machines ont bien tourné dans les autres branches. La meilleure performance revient de loin au secteur de l’agroalimentaire. La production de cette filière aurait connu, en octobre, une hausse avec un TUC qui se serait amélioré de 4 points de base, passant de 69% à 73%. Le «textile, habillement et cuir» reste aussi sur une bonne prestation avec un TUC qui serait passé, d’un mois à l’autre, de 66 à 72%.
Enfin, la production de la branche «mécanique et métallurgie» aurait marqué le mois dernier une progression avec un TUC qui se serait établi à 68% contre 64%, un mois auparavant. S’agissant des ventes, leur progression refléterait celle de l’ensemble des branches d’activités à l’exception de la «chimie et parachimie» et du «textile et cuir» où elles auraient connu une stagnation. Les ventes locales auraient marqué une amélioration dans l’ensemble des sous-branches à l’exception de l’«industrie automobile» et de l’«industrie textile» où elles auraient stagné et de l’«industrie chimique» où elles auraient baissé. Les expéditions à l’étranger auraient, quant à elles, progressé dans les principales sous-branches à l’exception du «travail des métaux» et de l’«industrie chimique» où elles auraient accusé un repli et de la «métallurgie» où elles auraient stagné. Concernant les commandes, toutes les branches ne sont pas logées à la même enseigne.
Ainsi, elles se seraient améliorées dans la «chimie et parachimie» et dans la «mécanique et métallurgie» et auraient marqué une stagnation dans le «textile et cuir» et dans l’«agroalimentaire». Dans ces conditions, le niveau des carnets de commandes aurait été normal dans l’«agroalimentaire», dans la «chimie et parachimie» et dans la «mécanique et métallurgie» et inférieur à la normale dans le «textile et cuir». Côté perspectives, les trois prochains mois s’annoncent sous de bons auspices. Les chefs d’entreprises sondés s’attendent globalement à une hausse de la production et des ventes aussi bien locales que celles destinées à l’étranger, et ce, pour l’ensemble des branches d’activités. Toutefois, près du tiers des chefs d’entreprise indiquent ne pas avoir de visibilité quant à l’évolution future de la production et des ventes.
