Immobilier. L’Espagne base ses espoirs sur les Marocains et les Roumains
On le savait, c’est d’ailleurs l’une des questions qui avaient été derrière l’ouverture du chantier de la déclaration des biens détenus à l’étranger : Les Marocains sont très portés sur l’acquisition de résidences secondaires sur le sol du voisin ibérique.
Aujourd’hui, la situation est telle que l’Espagne les voit comme un segment de clientèle porteur qui a amorti le repli des transactions immobilières initiées par les clients britanniques. Selon les données de la conservation foncière espagnole, ce sont les Marocains et les Roumains qui ont le plus contribué à compenser la baisse en 2019 du nombre de Britanniques qui ont acheté des maisons en Espagne.
Les étrangers ont acquis au cours de l’année dernière environ 63.000 maisons en Espagne, soit près de 2.500 de moins qu’en 2018, ce qui représentait 12,45% du total des transactions immobilières (501.085 unités) dans le pays (3,3% moins), rapporte la même source dont les chiffres ont été relayés par l’agence de presse officielle espagnole.
Sur la base des mêmes statistiques, il ressort de la radiographie du secteur immobilier espagnol en 2019 que les britanniques dominent le plus gros des transactions, avec 13,94% des acquisitions effectuées par des étrangers au quatrième trimestre, contre 14,54% sur la période juillet-septembre.
Des performances remarquables sont ainsi soulignées pour ce qui est de la clientèle française (7,85%); allemande (7,12%); (7,12%), marocaine (6,17%), roumaine (5,87%) et belge (5,83%).
Justement, tablant sur une baisse des transactions des britanniques cette année en relation avec le Brexit, qui devrait se poursuivre cette année, les autres marchés sus-cités deviennent d’autant plus stratégiques pour le secteur immobilier ibérique, qui espère les voir garder le même engouement pour le marché espagnol. D’ailleurs, l’intérêt montré par les citoyens marocains et roumains est nettement perceptible en chiffres, puisque le volume des transactions les concernant a progressé, passant respectivement de 5,82% au troisième trimestre à 6,17% au quatrième et de 5,76% à 5,87%.
A l’origine de ce dynamisme, commentent les notaires espagnols, la reprise de l’activité économique et de l’emploi, après la période de crise, dans ces deux pays.