Éco-Business

IDE : le Congo en opération séduction au Maroc

Le ministère congolais de la Coopération internationale et de la promotion du partenariat public-privé a assuré, les 5 et 6 mai 2022, l’étape casablancaise de son Roadshow «Congo, terre d’opportunités». Objectif: présenter aux acteurs économiques marocains les opportunités d’affaires.  

«Si les investisseurs ne se bousculent pas en masse aux portes du Congo, c’est parce que nous ne sommes pas capables de présenter notre pays sous un joug favorable», lance le conseiller PPP du ministre congolais de la Coopération internationale et de la promotion du partenariat public-privé (PPP), Innocent Dimi, évoquant l’une des rengaines du ministre auquel il est rattaché.

Après avoir signé avec le FMI un accord dans le cadre d’une facilité de caisse élargie, le 22 janvier 2022, le Congo affiche l’ambition de stimuler les investissements directs étrangers (IDE) des entreprises privées sur son territoire, avec en ligne de mire l’objectif de consolider et pérenniser sa croissance économique inclusive et établir avec les milieux d’affaires une plateforme d’échange continue et disponible pour accompagner leurs investissements.

Pour mieux soutenir son économie, la République du Congo ambitionne d’accroître ses investissements par le biais des PPP.

D’ailleurs, son Plan national de développement (PND) en fait la part belle. «Dans notre PND, il y a près de 8.000 milliards de francs CFA (soit environ 12,1 milliards d’euros) de financement à mobiliser sur 4 ans, dont près de 6.600 milliards de Francs CFA (environ 9,9 milliards d’euros) à travers les PPP», explique le conseiller PPP du ministre congolais de la Coopération internationale et de la promotion du partenariat public-privé.

Autant dire que le pays qui affiche l’ambition de diversifier son économie, notamment dans les infrastructures (aéroports, édifices publics, télécommunications…), l’agriculture, la valorisation de la forêt et ses produits dérivés, les mines, le tourisme, veut en finir avec le  «tout-pétrole».

C’est dans ce contexte que Casablanca a abrité les 5 et 6 mai, le Roadshow «Congo, terre d’opportunités», organisé par le ministère congolais de la Coopération internationale et de la promotion du partenariat public-privé, en présence de Ryad Mezzour, ministre de l’Industrie et du commerce. Au programme : conférence publique puis rendez-vous d’affaires B to G avec plus de 200 acteurs publics et privés participants au Roadshow de Casablanca organisé après les étapes d’Abou Dhabi, Dubaï et Londres.

Objectif : faire la promotion des investissements en République du Congo, et présenter les opportunités qu’offre l’économie congolaise aux acteurs économiques marocains. La programmation de Casablanca dans cette tournée n’est pas fortuite. Présentant un réel potentiel économique pour le Congo, le Maroc connaît, de par sa forte croissance économique et ses ambitions économiques pour le continent, la présence de nombreuses sociétés internationales et dispose d’importantes structures visant à favoriser l’investissement.

«Ensemble, nous pourrons réaliser des grands projets au regard à la fois des prédispositions, des atouts de notre économie et de la volonté de notre gouvernement de promouvoir des financements innovants», fait valoir Innocent Dimi. Et d’ajouter : «Depuis quelques années, nous travaillons à offrir un environnement propice aux investissements dans divers domaines d’activités, au moyen d’avantages et de facilités sur les plans fiscalo-douaniers et foncier».

Les secteurs prioritaires
Pour l’étape de Casablanca, le département congolais de la Coopération internationale a mis l’accent sur l’agriculture et le tourisme en priorité, étant des secteurs à forte valeur ajoutée pour l’économie marocaine. Autant de secteurs qui offrent d’innombrables niches d’investissements pour ce pays d’Afrique centrale.

Le ministre congolais a tenu à rappeler que le Maroc et son pays ont signé, en 2018, lors d’une visite royale, un accord pour la promotion et la protection des investissements et une convention relative à l’élimination de la double imposition. L’objectif étant de renforcer la protection et la promotion des investissements entre les parties contractantes et poser les garde-fous aux traitements accordés aux activités d’investissement lorsqu’une partie investit auprès de l’autre.

Pour rappel, les deux pays entretiennent des relations de longue date, régies par un grand nombre de conventions bilatérales. Sur le plan économique, le Congo capte 5,1 % des exportations marocaines et constitue son 5e fournisseur en Afrique subsaharienne, incarnant ainsi l’exemple d’un partenariat Sud-Sud exemplaire.

Modeste Kouamé / Les Inspirations ÉCO


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