Éco-Business

Hôtellerie : 2016, année charnière pour Risma

L’exercice écoulé marque un nouveau tournant pour le premier fonds d’investissement touristique du royaume. La rénovation des Ibis donne déjà ses fruits, et l’avenir semble prometteur.

C’est une année charnière que vient de passer Risma en 2016. Entre des fermetures pour reconstruction et des rénovations d’hôtels et une conjoncture touristique assez difficile en début d’année, Risma arrive à terminer 2016 avec un bénéfice en amélioration continue. Mieux encore elle surperforme le marché.

En effet, les hôtels de Risma affichent un taux d’occupation de 62% contre 40% pour le marché, soit un différentiel de 22 points, et ce malgré les unités en rénovation. Par ailleurs, il y a lieu de souligner que le marché touristique marocain a réussi à finir l’année sur une note positive, après un démarrage difficile. Ainsi, le secteur du tourisme termine l’année avec un taux d’occupation similaire à celui de 2015 grâce à une hausse du volume d’arrivées de 1,5% et une hausse des nuitées de 4,5%.

Plusieurs chantiers à la fois
La société d’investissement qui a, à son actif, 7 marques d’hôtels de différents standings, a fermé courant 2016 deux hôtels pour les reconstruire. Il s’agit de l’Ibis à Rabat Agdal et celui situé à côté de la Gare (Casavoyageurs) à Casablanca. De même, Risma a engagé un important programme de rénovation du Sofitel Marrakech, Ibis Casablanca City Center et d’Ibis Casablanca Sidi Maarouf. L’année a été aussi marquée par la conclusion d’un accord transactionnel entre Risma et le gestionnaire AGM fixant un montant d’indemnisation de 65 MDH au profit de Risma, dont 62 MDH comptabilisés et versés en 2016. De même, la société a procédé à la cession de deux parcelles de terrains. Il s’agit en l’occurrence des terrains avoisinant les hôtels Sofitel Tour Blanche et Ibis à Casablanca (à côté de la gare Casa Port), précise le président du directoire de Risma, Amine Echcherki, lors de la présentation des résultats annuels, hier à Casablanca. Quant à SAEMOG (la société d’aménagement de la station Essaouira Mogador) détenue à hauteur de 40% par Risma, elle a profité d’un abandon de dette permettant de comptabiliser ainsi un produit positif avec un impact sur les consolidés de Risma de 19 MDH.

Franc succès du nouveau Ibis Rabat Agdal
L’hôtel se trouvant à proximité de la gare de train de Rabat Agdal qui fut fermé depuis novembre 2015 et démolit en raison des travaux d’extension de ladite gare pour accueillir une ligne de LGV a été reconstruit quelques mètres plus loin et a rouvert ces portes en janvier de cette année en cours. D’une capacité de 170 chambres au lieu de 90 auparavant (soit une augmentation de la capacité de 72%), l’hôtel connait une importante affluence. Déjà le mois de sa réouverture il a enregistré un taux d’occupation de 25%. En février 2017, il affiche un taux d’occupation de 48%, avant de passer à 65% en mars et à 85% voire 86% les 10 premiers jours de ce mois en cours. L’hôtel de Casablanca Gare (Casavoyageur) fermé en mai 2016, a été également démoli pour les mêmes raisons. Les travaux de démolition ayant pris fin en octobre 2016, il est prévu qu’il rouvre ses portes en septembre 2017 avec une capacité en hausse de 23% (soit 130 chambres au lieu 106) et sur un autre site. La capacité totale des deux hôtels sera ainsi augmentée de 95 chambres. En cette année en cours, Risma prévoit également le démarrage de la construction de l’Ibis Casablanca Abdelmoumen dont l’ouverture est prévue en 2019.

Des résultats dans le vert
La société qui semble au bout de son cycle d’investissement lourd passe du rouge au vert. Le résultat net part du groupe affiche un bénéfice de 91 MDH au lieu d’un déficit de 71 MDH en 2015. Il faut dire que les efforts d’arbitrage entre différents segments et la maîtrise des charges commencent à donner leurs fruits. «Le maintien dans notre portefeuille uniquement des actifs stratégiques a permis à Risma de gagner 7 points sur son taux d’occupation en 5 ans passant de 55% à 62%», souligne le management qui annonce que la société envisage désormais de n’investir que dans les 3 et 4 étoiles, deux segments qui rapportent au Maroc. Ainsi, malgré les fermetures et les rénovations, la société arrive à générer un chiffre d’affaires de 1,4 MMDH en léger repli par rapport à 2015, où il s’élevait à 1,47 MMDH. Un chiffre d’affaires tiré essentiellement par les résidents qui y représente 53%.

Par ailleurs, la baisse des amortissements, les ajustements comptables liés aux irrégularités comptables constatés sur le site hôtelier d’Agadir ainsi que la maîtrise des charges ont permis à la société de dégager un résultat d’exploitation de 177 MDH en hausse de 19,59%. Profitant de la politique de désendettement- paiement de 250 MDH chaque année – et la baisse des intérêts ainsi que celle des emprunts à long terme au profit de ceux de 5 à 7 ans, la société affiche un déficit financier en allègement passant de 159 MDH à 148 MDH. Le gearing, lui, ressort en amélioration à 136%. Selon le management, cet indicateur sera réduit à 100% dès 2018.


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