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Gazoduc Maroc-Nigéria.. les premiers éléments annoncés

Le projet du Gazoduc Maroc-Nigéria franchit une nouvelle étape. Hier à Rabat, lors d’une cérémonie de signature entre les deux pays, sous la présidence du roi Mohammed VI et du président de la république fédérale du Nigéria, Muhammad Bihari, Farouk Garba Said, directeur général de la Compagnie de pétrole nationale nigériane (NNPC) et Amina Benkhadra, directrice générale de l’Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM) ont prononcé, respectivement, une allocution sur le contenu de la déclaration conjointe entre le Royaume du Maroc et la République Fédérale du Nigeria relative à la réalisation de la phase suivante du projet stratégique du Gazoduc régional connectant les ressources gazières du Nigeria aux pays de l’Afrique de l’Ouest et au Maroc.

«Les parties nigériane et marocaine ont travaillé de manière efficace et constructive afin de s’assurer que l’étude de faisabilité du gazoduc, qui est la première phase de ce projet stratégique, soit réalisée par le contractant de manière professionnelle et conformément aux meilleures pratiques internationales», ont-ils assuré, faisant observer que «plusieurs tracés ont été évalués jusqu’ici. Le premier est un tracé offshore, le second est un tracé onshore qui longe la côte. Tandis que le troisième est un tracé mixte». Aujourd’hui, «pour des raisons d’ordre économiques, politiques, juridiques et sécuritaires, le choix du tracé à adopter s’est opéré sur une route combinée onshore/offshore», ont annoncé les deux responsables.

«Le gazoduc mesure approximativement 5.660 km et son CAPEX a été défini», ont-ils poursuivi, notant que la construction devrait se faire en plusieurs phases et répondre aux besoins croissants des pays traversés et de l’Europe au cours des 25 prochaines années.

Maintenant, il s’agira d’impliquer les Etats traversés et la CEDEAO, en signant des protocoles d’accord, de valider les volumes disponibles pour l’Europe par les Majors au Nigeria et par NNPC, d’entamer les discussions avec les opérateurs du champ Tortue au large du Sénégal et de la Mauritanie, et d’approcher les clients européens qui sont les plus importants Off-takers potentiels.

Parmi les actions programmées, il est prévu d’affiner les estimations de coûts d’investissements et d’exploitation, de finaliser l’analyse économique sur la base des volumes et des hypothèses de construction finalisés et d’entamer les discussions avec les banques internationales de développement pour tester leur disposition à financer ce projet, et de préparer les documents préliminaires.

Farouk Garba Said et Amina Benkhadra ont également souligné que les deux Chefs d’Etat ont insisté sur la nécessité de tenir pleinement compte de la dimension écologique et environnementale dans les différentes étapes du Projet.

Ce projet permettra de donner à l’Afrique une nouvelle dimension économique, politique et stratégique et placera le Maroc et le Nigeria comme deux leaders de la Coopération Sud-Sud au niveau du Continent africain, ont-ils assuré.

Et de conclure que compte tenu de son importance stratégique et des avantages apportés, non seulement pour le Nigeria et le Maroc, mais aussi pour les pays traversés par le Gazoduc, NNPC et ONHYM confirment leur engagement commun en vue de mener à bien ce projet.

D’autres accords…

Durant cette cérémonie, le roi Mohammed VI et Muhammadu Buhari ont présidé la cérémonie de signature de trois accords de coopération bilatérale. Le premier accord est une déclaration conjointe entre le Royaume du Maroc et la République Fédérale du Nigéria relative à la réalisation de la phase suivante du projet stratégique du Gazoduc régional connectant les ressources gazières du Nigéria aux pays de l’Afrique de l’Ouest et au Maroc. 

Le second document signé est un protocole d’accord entre l’Office Chérifien des Phosphates (OCP S.A) et le Fonds souverain nigérian «Nigeria Sovereign Investment Authority» pour le développement d’une plateforme industrielle au Nigeria pour la production d’ammoniaque et des produits dérivés. Quant au troisième accord, il consiste en une convention de coopération dans le domaine de la formation professionnelle agricole et de l’encadrement technique entre le ministère de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts, et le ministère nigérian de l’agriculture et du développement rural. 



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