Franchises: les professionnels lancent un SOS
Les professionnels de la franchise et des commerces en réseau n’en peuvent plus ! Devant l’étendue des dégâts matériels et immatériels qui ont touché leur secteur, le Comité exécutif de leur fédération, en l’occurrence la Fédération marocaine de la franchise (FMF), porte-parole des acteurs du secteur, est sortie pour lancer un appel à l’aide.
Adressé aux instances gouvernementales, cet appel sollicite leur appui face aux problématiques et enjeux auxquels font face les acteurs privés d’un des secteurs les plus pourvoyeurs d’emplois au Maroc.
Selon le Comité, «notre secteur subit aujourd’hui de plein fouet les effets et répercussions de la crise Covid-19. La baisse d’activité est évaluée à près de 90% du chiffre d’affaires. Certaines enseignes sont même actuellement à l’arrêt total d’activité et cette menace pourrait aboutir à une fermeture définitive des structures les plus fragilisées». Ainsi, les professionnels du secteur de la franchise attendent des mesures économiques solides et efficaces et sollicitent les départements concernés dans ce sens pour plus d’actions solidaires avec les acteurs privés, en vue de dépasser ensemble ce cas de force majeure.
Selon la FMF, qui suit de très près l’évolution de la situation avec chiffres à l’appui, quatre mesures complémentaires pourraient contribuer à la survie des entreprises de franchises et de commerces en réseau et au maintien de leur activité et de leur valeur ajoutée. La première mesure devra porter sur l’exonération des engagements fiscaux IS, IR, Taxe professionnelle… pour 6 mois à partir du mois de mars, sous réserve que l’activité des enseignes reprenne après la fin du déconfinement.
Ensuite, la FMF demande que soit mise en place une commission, où elle siègera et qui aura pour rôle de contrôler l’inflation des prix des matières premières (Post Covid-19). Cette commission pourrait être renforcée à travers la création d’une solution digitale, accessible à tous les professionnels. Troisième mesure : la FMF demande la mise en place d’un programme d’aides et de subventions pour les secteurs les plus touchés à hauteur du chiffre d’affaires déclaré. Enfin, quatrième et dernière mesures suggérée, la suspension des décisions exécutoires en cours, prononcées par les tribunaux du Maroc envers les PME concernées, jusqu’à la reprise et la stabilité de l’économie nationale.