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Finances publiques. Les dons du Golfe ne font plus recette

À fin décembre 2019, les recettes ordinaires brutes ont augmenté de 5,5% en comparaison avec l’année précédente. Selon le Bulletin mensuel de statistiques des finances publiques publié par la Trésorerie général du Royaume, ce taux ne tient pas compte du versement, en 2018, de 24 MMDH au titre des dons des pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG) au profit du Budget général, qui n’a pas impacté le solde budgétaire.

En d’autres termes, l’équilibre du Budget ne tient plus -ou que très peu- à ces précieux dons qui, il faut le signaler, ne sont plus aussi généreux que par le passé. Toujours dans le chapitre des recettes, l’on constate une hausse des recettes douanières nettes de 3,8%. Cela s’explique par une hausse de 0,5% des droits de douanes, de 2,8% de la TVA à l’importation et de 8,4% de la taxe intérieure de consommation. Même performance pour la TIC sur les tabacs manufacturés, avec une hausse de 3,6%, et pour les autres TIC (+13,7%).

Par rapport à 2018, les recettes d’IS et d’IR ont baissé de, respectivement, 1,6% et 0,5%. L’on remarque par ailleurs une diminution des recettes non fiscales en raison de la baisse des versements des Comptes spéciaux du Trésor (CST) au profit du Budget général et de la diminution de la redevance gazoduc (1 MMDH contre 1,5 MMDH), conjuguée à la hausse des recettes en atténuation de dépenses de la dette (3,1 MMDH contre 963 MDH), à la rentrée de 5,3 MMDH au titre de la privatisation et produits de cession des participations de l’État, ainsi qu’à la hausse des recettes de monopoles (12,9 MMDH contre 9,3 MMDH). Côté dépenses, il n’y a pas eu de changement, entre 2018 et 2019, concernant les taux d’engagement global et d’émission sur engagements, de, respectivement, 85% et 92%.

Le bulletin fait état d’une hausse de 9,2% des dépenses ordinaires émises en raison de l’augmentation de 7,1% des dépenses de biens et services, due à la hausse de 5% des dépenses de personnel et de 10,6% des autres dépenses de biens et services, de l’accroissement de 9,2% des charges en intérêts de la dette, de 33,2% des émissions de la compensation et de 13,2% des remboursements, dégrèvements et restitutions fiscaux. Pour ce qui est des dépenses d’investissement, elles se sont inscrites en hausse de 3,7%, passant de 67,8 MMDH à fin décembre 2018 à 70,4 MMDH à fin décembre 2019. Cela s’explique par la hausse de 3,6% des dépenses des ministères et de 3,9% des dépenses des charges communes.

Enfin, le solde ordinaire ressort positif de 13,6 MMDH contre un solde positif de 44,7 MMDH un an auparavant.

Le déficit du Trésor s’élève alors à 46,7 MMDH en 2019, du fait d’un solde positif de 10,1 MMDH dégagé par les CST et les Services de l’État gérés de manière autonome (SEGMA), contre un déficit du Trésor de 40,9 MMDH à fin décembre 2018 compte tenu d’un solde négatif de 17,7 MMDH dégagé par les CST et les SEGMA.


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