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Finances des ménages : la dette reprend de l’altitude

L’endettement des ménages a augmenté de 4,8% à 386 MMDH contre une croissance moyenne de 4,9% sur la période 2013-2019.

En cinq ans, il aura gonflé de 25%, dans les mêmes proportions que leur patrimoine financier qui a atteint 920 MMDH l’année dernière.

Sur un échantillon de 400.000 dossiers analysés par Bank Al-Maghrib, le taux d’endettement moyen ressort à 31%, stable par rapport aux années précédentes. Cependant, pour 1 bénéficiaire sur 4 la charge de la dette absorbe au moins 40% du revenu. 

Après une année 2020 atypique, la consommation et l’investissement des ménages ont retrouvé du tonus en 2021. Cela se reflète aussi sur leur endettement qui a renoué avec son rythme de progression pré-covid. Il a augmenté de 4,8% à 386 MMDH contre une croissance moyenne de 4,9% sur la période 2013-2019.

En cinq ans, la dette des ménages aura gonflé de 25%, dans les mêmes proportions que leur patrimoine financier qui a atteint 920 MMDH l’année dernière.

A 366 MMDH, l’endettement des résidents représente 30% du PIB. L’endettement des ménages est constitué essentiellement de crédits à l’habitat (65%) et à la consommation (35%).

Le taux d’endettement moyen autour de 31%
Sur un échantillon de 400.000 dossiers analysés par Bank Al-Maghrib, le taux d’endettement moyen ressort à 31%, stable par rapport aux années précédentes. Sur certains profils, il existe des gisements de progrès pour la banque de détail. Le taux d’endettement s’établit à 27,4% chez les salariés et 36,6% chez les fonctionnaires.

Dans le groupe des personnes exerçant une profession libérale et les retraités, il ressort à,  respectivement, 26% et 28,9%. En moyenne, le crédit absorbe environ le tiers des revenus des personnes émargeant entre 4.000 DH et 6.000 DH. Pour les salaires de moins de 4.000 DH, la charge de la dette représente 28%.

Plus d’1 bénéficiaire sur 4 affiche un taux d’endettement supérieur à 40%
Parmi les dossiers approuvés l’année dernière, plus de 105.000 concernent des emprunteurs dont le taux d’endettement dépasse 40%. Pour la moitié d’entre-eux, plus exactement 46%, il se situe entre 40% et 50%. Environ 1/4 ont une charge de dette comprise entre 51% et 60%.

Pour le reste, la dette absorbe au moins 2/3 du revenu. Les fonctionnaires et les salariés sont les plus représentés parmi les emprunteurs les plus endettés (85,3%) avec une charge moyenne de 58,5% pour les fonctionnaires et de 51,2% pour les salariés. Selon le revenu, ceux qui sont les plus endettés sont concentrés chez les particuliers ayant un salaire dépassant 6.000 DH.

Ils représentent 56% des individus endettés à un taux supérieur à 40% de leur revenu et ont bénéficié de 68,6% du total des crédits accordés à cette catégorie. Leur taux d’endettement moyen s’élève à 56,1%. Il ressort aussi à 56% pour ceux qui émargent entre 4.000 et 6.000 DH et 54% pour les revenus inférieurs à 4.000 DH. Ces personnes représentent,  respectivement, 29% et 15% dans le groupe des plus endettés.

Franck Fagnon / Les Inspirations ÉCO



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