Fès-Meknès : le projet d’aménagement hydro-agricole du Moyen Sebou sur les rails
Le département de l’Agriculture poursuit le processus des aménagements hydro-agricoles dans la région de Fès-Meknès. Représentant un coût de 1,150 MMDH, dont 40 millions d’euros assurés par l’AFD, ce projet permettra la construction d’un réseau d’irrigation en conduite sous pression pour une irrigation localisée sur 4.000 ha, ainsi que des aménagements antiérosifs et de désenclavement dans les zones de collines environnantes.
Le projet d’aménagement de la seconde tranche du périmètre irrigué du Moyen Sebou et de l’Inaouen Aval avance à grands pas. D’un coût global de 1,150 milliard DH, dont 40 millions d’euros assurés par l’Agence française de développement (AFD), ce projet prévoit le développement de la zone bour limitrophe du périmètre irrigué sur une superficie de 12.400 ha.
Avec une livraison prévue en 2023, il permettra la construction d’un réseau d’irrigation en conduite sous pression pour une irrigation localisée sur 4.000 ha, ainsi que des aménagements antiérosifs et de désenclavement dans les zones de collines environnantes. Le projet d’aménagement a des effets notables sur la création de richesse, l’augmentation du revenu familial et la création d’emplois dans les zones rurales ciblées. Il a notamment permis une augmentation des surfaces dédiées à des productions à haute valeur ajoutée (oliviers, agrumes, maraîchages, fourrage et élevage laitier), et vise également l’augmentation et la sécurisation du revenu des exploitations agricoles familiales concernées.
À cela s’ajoutent la création des associations d’usagers de l’eau agricole (AUEA) et le renforcement de leurs capacités pour la mise en valeur et la gestion de ces infrastructures tant dans la zone de la première tranche, équipée dans les années 90, que dans la seconde, et ce en partenariat avec les agriculteurs des systèmes de culture sans labour avec semis direct.
Selon la Direction provinciale de l’agriculture (DPA) de Fès, «la deuxième tranche du projet d’aménagement hydro-agricole bénéficiera à un total de 23.320 habitants au niveau des provinces de Moulay Yaacoub et de Taounate». D’une superficie de 4.600 ha, repartie en 2.400 ha à My Yacoub et 2.200 ha à Taounate, ce projet d’aménagement touchera les communes d’Ain Kansara, Louadayen, Oulad Mimoun, Sidi El Abed, Tnine El Oulja et Oued Jemaa.
Question objectifs, il vise la diminution de la sole céréalière et l’augmentation du taux d’intensification des cultures, le développement des cultures hautement rémunératrices, l’amélioration de la productivité des cultures, l’intensification de la production animale, le développement de la filière laitière et l’amélioration des conditions de vie des agriculteurs à travers les aménagements annexes comme l’électricité et les pistes. Etalé sur la période 2010-2023, il consiste en l’aménagement hydro-agricole des Ouljas sur une superficie de 4.600 ha, située sur les deux rives des oueds Sebou et Innaouen à partir du barrage Idriss 1er.
Au niveau de la zone bour limitrophe du périmètre irrigué, il porte sur la réalisation des aménagements antiérosifs et plantations fruitières, la promotion des techniques de conservation des sols comme le semis direct, et l’aménagement des pistes sur un linéaire de 71 km en vue de désenclaver les douars associés au périmètre d’irrigation.
Le projet d’aménagement hydro-agricole du périmètre Moyen Sebou-Inaouen Aval devrait contribuer notamment à l’amélioration de la production agricole, la protection de l’environnement, l’adoption d’un plan de gestion environnemental et social visant l’instauration d’indicateurs de suivi des impacts socio-environnementaux, la protection des terres agricoles contre l’érosion (aménagements antiérosifs et plantation) et des ressources en eau (irrigation localisée), en plus du désenclavement des populations et la création de postes d’emploi. Il faut rappeler que la zone du Moyen Sebou a fait l’objet d’un premier projet financé par l’AFD pour l’équipement d’une première tranche d’irrigation couvrant environ 6.000 ha, réalisé entre 1996 et 2001. Ce projet est considéré comme une expérience réussie de délégation de gestion d’une infrastructure d’irrigation à des associations d’usagers de l’eau agricole (AUEA).
Mehdi Idrissi / Les Inspirations Éco