Éco-Business

Fabrilec voit très loin

L’entreprise a réalisé des projets d’électrification dans trois pays africains. Elle entend également étendre ses activités à la sécurisation de sites sensibles et aux énergies renouvelables.

Elle avait l’ONEE comme seul client il y a à peine 10 ans; aujourd’hui, elle reçoit ses commandes d’autres grands noms dont Amendis, l’OCP et l’ONDA au Maroc, de même que de donneurs d’ordre étrangers. Fabrilec, entreprise 100% marocaine, spécialisée dans l’équipement de postes électriques THT/HT/MT, la construction de lignes de transport THT/HT et l’électrification rurale, en plus de talonner les poids lourds du secteur au niveau national, est désormais présente dans autres 3 pays africains. «Nous avons déjà réalisé un projet d’électrification et de modernisation du réseau électrique dans 5 localités en Guinée Équatoriale et 2 projets dont le Programme national d’électrification du Burkina Faso pour des montants respectifs d’environ 80 et 220 MDH.

Au Cameroun, achèvons actuellement d’un projet couvrant 40 villages pour un montant de 45 MDH», se réjouit Anass Mouchrek, directeur de développement de l’entreprise. Outre le nombre et la taille des projets, c’est avant tout la performance de l’entreprise qui fait la fierté de Mouchrek, surtout en ce qui concerne le projet burkinabé. «Fabrilec a débuté ce projet en même temps qu’une entreprise indienne à qui l’État burkinabé avait attribué un autre lot. Nous avons livré le projet un mois avant les délais tandis que le concurrent indien n’a, à ce jour -c’est-à-dire 3 ans plus tard, pas encore terminé les travaux», raconte-t-il. Une preuve d’efficacité qui a récemment valu à Fabrilec le prix «Great Africa du meilleur exportateur marocain vers l’Afrique» lors de la 11e Conférence des organismes de promotion du commerce organisée par Maroc Export et l’International Trade Center.

Pour sa part, Mouchrek reste convaincu que le succès de Fabrilec en Afrique réside, au-delà de la performance, dans son modèle de coopération win-win avec les acteurs locaux. «Sur ce projet, nous nous sommes appuyés sur le leader local dans le secteur. Fabrilec a assuré tout ce qui est ingénierie, planification, supervision, sans oublier sa rigueur, et notre partenaire burkinabé a fourni le tissu d’équipes nécessaire à la réalisation des travaux tout en apportant sa connaissance du terrain et de la culture locale», explique Mouchrek. Une collaboration Sud-Sud qui, selon lui, est loin d’être un simple slogan: elle est de plus en plus recherchée par les pays africains.

À ce sujet, s’il préfère pour l’heure rester discret, le directeur évoque l’intention de l’entreprise de s’attaquer bientôt aux «marchés prioritaires» sur le continent, notamment le Sénégal et la Côte d’Ivoire. Outre ce déploiement géographique, Fabrilec a l’intention de diversifier ses métiers. «Nous allons étendre nos activité à la sécurisation de sites sensibles, en capitalisant sur une récente expérience dans le domaine avec la MASEN, et aux énergies renouvelables, en commençant par le solaire», annonce Mouchrek.

S’agissant de l’export, l’entreprise veut développer une offre de financement de projet pour être plus compétitive. Toujours à ce sujet, le manager regrette une certaine «frilosité» des banques marocaines à mettre en place des mécanismes de financement conséquents pour les entreprises nationales opérant à l’export. En revanche, il se dit très satisfait de l’accompagnement de Maroc Export, qui a permis à l’entreprise d’accéder aux marchés étrangers. Pour rappel, Fabrilec, membre de MMK Group (Fabrilec – EPE- Marmara et Genedis). L’entreprise jouit d’une expérience de 40 ans et est certifiée ISO 9001:2008. Une certification qu’elle entend «tripler» en janvier 2017 en y ajoutant les certifications OSA 18001 pour la sécurité et ISO 14001 pour l’environnement. 


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