Exploration pétrolière. Les investissements en hausse de près de 50% en un an
Hausse des investissements de près de 50% en un an, des milliers d’emplois créés, multiplication des autorisations de reconnaissance…les perspectives de l’exploration pétrolière au Maroc sont prometteuses.
Les investissements en exploration pétrolière sont en constante hausse et atteignent parfois des niveaux vertigineux. Un exemple récent parlant, «en une année seulement entre 2017 et 2018, ils ont grimpé jusqu’à atteindre la barre de près de 50%, soit exactement 49,32%», a précisé le management de l’Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM) aux Inspirations ÉCO. Dans le détail, poursuit la même source, les investissements à fin novembre sont de 1 411,63 MDH pour les partenaires et 30,512 MDH par l’ONHYM soit un total de 1,44 MMDH. Les prévisions de clôture pour l’année 2018, très prometteuses, sont respectivement 2.472 MDH pour les partenaires et 32,203 MDH pour l’ONHYM. En termes de répartition, la part de l’ONHYM représente seulement 1,3% du volume total investi alors que 98,7% sont entièrement supportés par ses partenaires.
Des perspectives prometteuses
Et il faut peut-être bien le souligner, ce volume d’investissements a sensiblement contribué à l’élargissement des champs de prospection. À fin novembre 2018, la recherche d’hydrocarbures a couvert une superficie totale de 126.971,71 km² et comptait 28 permis en onshore, 42 permis en offshore (dont 17 ONHYM) ainsi qu’une autorisation de reconnaissance et 10 concessions d’exploitation (dont 1 ONHYM), a estimé l’office national dans un communiqué de presse rendu public en début de semaine. Si pour l’heure, il est encore trop tôt pour parler de début de retour sur investissement, des impacts positifs, notamment en termes de création d’emplois liés aux activités d’exploration dans certaines régions du pays ont été déjà constatés. En effet, l’année 2018 a été marquée par d’importants travaux avec l’acquisition de 1.753, 17 km² de sismique 2D et 12.749 km² de sismique 3D dans les différents bassins sédimentaires du royaume, en offshore et en onshore, en plus du forage de 7 puits dont 4 ont été positifs. Entièrement supportées et financées par les partenaires de l’ONHYM, ces activités sismiques, du génie civil et de forage ont permis aux populations locales de bénéficier d’opportunités d’emploi directes ou via des sociétés locales sous contractantes, indique-t-on.
Des milliers d’emplois créés
Dans le Gharb, par exemple, avec le partenaire SDX Energy, ONHYM «compte environ 255.000 hommes jour de travail en 4 ans». Une véritable aubaine pour les bénéficiaires, semble-t-il, sachant que théoriquement, un projet qui demande dix jours-hommes peut nécessiter le travail d’un homme pendant dix jours. Mieux, dira-t-on, ce nombre d’emplois créé est appelé à croître de plus de 50% pour les cinq prochaines années suite à une augmentation significative des besoins accompagnant les activités de sismique, de génie civil et de forage qui vont également s’intensifier. Même constat dans la région de l’Oriental. Dans la zone de Tendrara située dans un bassin de plusieurs milliers de kilomètres carrés, l’ONHYM avec son partenaire Sound Energy, pour les mêmes activités, a créé environ 120.000 hommes jour de travail hors personnes ayant travaillé par intermittence durant la dernière campagne de sismique. Ces chiffres sont également appelés à croître durant le prochain quinquennat suite aux travaux de développement du gisement de Tendrara. Et ce n’est pas fini.
Le plan triennal 2019-2021 de l’ONHYM
Le plan triennal 2019-2021 de l’ONHYM prévoit la poursuite de l’exploration minière et pétrolière et le développement de trois projets structurants de production. Il s’agira essentiellement de la mise en production de Tendrara prévue en 2021, l’extension de la production de Meskala et la poursuite de production dans le Gharb avec le forage de plusieurs puits d’exploration et de développement.