Éco-BusinessTable ronde

Entretien avec Salma Bellamine, directrice exécutive du Fonds Mohammed VI pour l’investissement

Pour renforcer la compétitivité de l’hôtellerie marocaine, et surtout à l’approche des grands évènements internationaux que sont la CAN 2025 et le Mondial 2030 de football, le programme Cap Hospitality prévoit, entre autres mesures, la rénovation de 25.000 chambres. Ce projet, dirigé par le SMIT et soutenu par le Fonds Mohammed VI pour l’investissement, offre aux hôteliers un appui inédit, incluant un financement avantageux et des critères de durabilité que les experts du Cercle des ÉCO ont détaillés.

Comment expliquez-vous la place prépondérante accordée au critère durabilité par Cap Hospitality ?
Le critère de la durabilité est important à la fois pour les autorités et pour l’hôtelier lui-même. Celui-ci va pouvoir, grâce au programme Cap Hospitality, non seulement réduire sa facture d’eau et d’électricité, mais aussi être coté sur les plateformes à l’international, etc. Le client lui-même recherche cette durabilité et la qualité de l’infrastructure, cela permet également à l’établissement de gagner en visibilité.

Que pouvez-vous dire de l’appui financier prévu ?
Au-delà des critères techniques, pour un programme de rénovation ou éventuellement d’une extension ou de l’acquisition d’un actif à rénover, il faut bien sûr que l’établissement postulant ait la capacité de rembourser son crédit.

Toutefois l’État, à travers le ministère du Tourisme et le Fonds Mohammed VI, a décidé de donner un coup de main à cet établissement hôtelier puisque seul le principal est à rembourser. C’est un appui inédit sur le marché. Jamais à aucun moment il n’y a eu un programme dans lequel l’intégralité des intérêts était remboursée. On parle d’une aide trimestrielle qui correspond au montant des intérêts pendant une période de 12 ans !»

Et quid du traitement réservé aux établissement de moindre envergure ?
Les petites structures, les petites auberges, les petits établissements hôteliers sont traités exactement comme les grands groupes. Au niveau des banques, c’est la même étude qui est faite. Le seul élément qu’il faut garder en tête, est que le programme de rénovation minimum est de 3 millions de dirhams, ce qui est franchement très acceptable, dans la mesure où l’on parle de rénovations importantes. À partir du moment où le projet est en mesure de supporter le crédit qui est demandé, il n’y a aucune restriction pour en bénéficier».

Murtada Calamy / Les Inspirations ÉCO



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