Énergies renouvelables : Le Maroc, dans la cour des grands
Nouvelle distinction pour le royaume, qui vient de rejoindre la liste des pays ayant franchi la barre du million de dollars d’investissements dans les énergies renouvelables, selon le rapport de 2016 sur l’évolution des investissements que vient de publier le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE). D’après le document, qui se base sur une étude réalisée conjointement avec le cabinet Bloomberg New Energy Finance et l’Université de Francfort, les investissements dans les énergies renouvelables se sont élevés, en 2015, à 286 milliards de dollars.
Il s’agit d’un nouveau recours qui est en augmentation de 5,9% par rapport aux montants investis en 2014. La réalisation des infrastructures solaires et éoliennes a ainsi permis d’atteindre un autre record avec 118 GW installés au cours de l’année.
Attractivité
Le montant des investissements enregistrés en 2015 dépasse d’ailleurs ceux injectés dans les énergies fossiles avec 130 milliards de dollars . Alors que l’effondrement des cours du pétrole et du gaz fait craindre un regain d’attractivité des énergies fossiles, les investissements dans les énergies propres ont conservé leur évolution à la hausse.
Il faut dire que la baisse du prix du solaire et de l’éolien y est aussi pour quelque chose puisqu’en l’espace de dix ans, le coût de production du photovoltaïque a chuté de 60%, selon le rapport du PNUE. Autre aspect important de l’étude: pour la première fois, les investissements des pays du Sud dans le renouvelable dépassent ceux des pays du Nord puisqu’en 2015, les pays en développement et émergents ont investi 139 milliards d’euros (+19 % par rapport à 2014) contre 116 milliards pour les pays développés ( – 8%). La Chine représente à elle seule 36% de tous les investissements dans le renouvelable, suivie par l’Inde ou encore l’Afrique du, Sud même si aujourd’hui, ces trois pays restent très largement dépendants des centrales à charbon.
En dépit des motifs de satisfaction par rapport à l’évolution des IDE, le PNUE est moins optimiste concernant l’impact des engagements pris lors de la COP21. «Toutefois, les bonnes nouvelles sur le renouvelable ne sont pas encore suffisantes pour stabiliser le réchauffement climatique en dessous des 2°C convenus», a ainsi estimé Eric Usher, responsable de l’Initiative finance au PNUE.