Éco-Business

Endettement des entreprises : les indicateurs de Bank Al-Maghrib

Le rythme de croissance de l’endettement financier des entreprises non financières s’est redressé à fin 2019 à 4%, pour atteindre 790 milliards de dirhams (MMDH), après un ralentissement à 1,8% en 2018, selon le rapport annuel sur la stabilité financière 2019.

Cette reprise est attribuable principalement à l’accélération de la dette des entreprises non financières privées de 5,2% à fin 2019 contre 1,5% une année auparavant, indique Bank Al-Maghrib (BAM) dans son rapport sur la stabilité financière, publié conjointement avec l’Autorité de contrôle des assurances et de la prévoyance sociale (ACAPS) et de l’Autorité marocaine du marché des capitaux (AMMC).

Rapportée au PIB, la dette financière des entreprises non financières s’est établie à 69,3% en 2019 contre 68,6% un an auparavant, souligne la même source, notant que la dette financière des entreprises privées s’est accrue pour représenter 45,1% du PIB à fin 2019 contre 44,2% un an plus tôt.

Le redressement de l’endettement financier des entreprises non financières privées est tiré essentiellement par l’appréciation de leur dette bancaire, représentant leur principale source de financement (89%), qui a progressé de 6% après un ralentissement de 0,8% une année auparavant.

Ces entreprises ont vu, en revanche, leur dette de marché baisser de 7,5% pour s’établir à près de 25 MMDH, alors que leur endettement extérieur a décéléré à 4,4% après 15,8% en 2018.

Par catégorie, le rapport précise que l’endettement bancaire des entreprises non financières a été orienté essentiellement vers le financement de l’acquisition des biens d’équipement, à hauteur de 51% environ, suivi par les crédits de trésorerie avec une part de 37%, alors que les crédits à la promotion immobilière ont représenté près de 12%.

Pour sa part, l’endettement des entreprises non financières publiques poursuivait sa décélération, son accroissement revenant à 1,9%, après 2,3% en 2018 et 6,2% en 2017, selon le rapport, notant que cette décélération est tirée principalement par un recul de 1,1% de leur dette étrangère, après une baisse de 0,8% une année auparavant.



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