El Othmani critique les retards
Le chef de gouvernement a exhorté les partenaires à honorer leurs engagements financiers pour accélérer la réalisation des projets conclus dans le contrat-programme avec l’État.
Le chef de gouvernement a corsé le ton hier à Rabat, lorsqu’il a présidé la 15e session du Conseil d’administration de l’Agence d’aménagement du Bouregreg. Saadeddine El Othmani a tonné qu’il est aujourd’hui indispensable d’apporter le soutien nécessaire aux projets inscrits dans le contrat-programme et les conventions entre l’agence et ses partenaires. «Le retard que nous constatons dans la réalisation des projets est essentiellement imputable au non-respect des engagements financiers de certains actionnaires», a-t-il expliqué.
Il a saisi l’occasion de ce Conseil d’administration pour exhorter les intervenants de soutenir l’agence afin qu’elle puisse réaliser les projets dans les temps impartis. Il a rappelé, dans ce sens, que 2018 est la dernière année dans le contrat-programme liant l’agence à l’État. Ce qui pose plus d’une question sur les raisons derrière ce retard monstre dans la mise en œuvre de ce grand projet structurant de la capitale. L’idée est de faire de 2018, une année d’accélération pour livrer les projets qui se trouvent dans leurs phases finales et de se mettre d’accord sur des délais raisonnables pour les autres. Cela nécessite, comme indiqué par El Othmani, de se mettre d’accord sur un avenant du contrat-programme qui prenne en compte les changements intervenus et les difficultés rencontrées par l’agence. Et surtout, la durée nécessaire pour rattraper le temps perdu en ce qui concerne les projets programmés.
D’un autre coté, le chef de gouvernement a mis en exergue le rôle que l’agence a joué pour la facilitation des mouvements entre Rabat et Salé, grâce, notamment, au tramway, les ponts Hassan II et Moulay Youssef, le tunnel de l’Oudaya et la route de contournement qui permettra de lier le boulevard Mohammed VI et la Route nationale numéro 6 à Salé sur 8 kilomètres. Ce dernier projet a été réalisé à 90%. Tous ces projets ont amélioré le quotidien des Rbatis et des Slaouis et créé une nouvelle dynamique dans la région. Quant à la composante culturelle, elle a fait l’objet d’un intérêt particulier à travers la création d’une filiale «Le Bouregreg des cultures». Parmi les projets phares programmés, figurent le Musée national de l’archéologie et des sciences de la terre et le Grand théâtre de Rabat, dont les travaux avancent à un rythme soutenu.