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Économie nationale : la reprise sera au rendez-vous en 2021 !

Suite aux conséquences de la pandémie et à deux campagnes agricoles sèches, l’économie nationale a connu un recul de7% en 2020. Une lourde récession, la première depuis plus de deux décennies. Toutefois, le Haut-Commissariat au plan table sur une reprise en 2021 avec une croissance 4,6%.

La croissance économique nationale a connu une récession de 7% en 2020, contre une croissance de 2,5% enregistrée en 2019. C’est le constat principal annoncé par le Haut-Commissariat au Plan (HCP) dans son dernier rapport sur le budget économique prévisionnel pour l’année 2021. Dans ce même rapport, le HCP a également livré ses chiffres et analyse de la situation économique pour l’année écoulée. C’est en effet, un topo assez morose que l’institution a livré sur la situation économique nationale de l’année 2020. La crise sanitaire aurait entrainé un choc sévère et inédit sur l’activité économique, accentuant l’effet de deux années successives de sécheresse et entrainant ainsi une récession économique, la plus dure depuis plus de vingt ans. «Il s’agit à la fois d’un choc double d’offre et de demande dû aux conséquences lourdes de l’arrêt total ou partiel des activités des secteurs économiques, en particulier la perturbation des chaînes de valeurs, la restriction de la mobilité de main d’œuvre et sur les voyages et la fermeture des frontières» estime le HCP dans son rapport. Il est aussi noté que dans ce contexte de détérioration de la croissance économique, le marché du travail aurait connu sur l’ensemble de l’année 2020 des pertes d’emploi qui auraient atteint 531.000 postes. Ainsi, et sous l’hypothèse de la poursuite de la baisse tendancielle du taux d’activité, ces pertes auraient porté le taux de chômage au niveau national à près de 12,8%, soit une hausse de 3,6% par rapport à son niveau enregistré en 2019.

Les indicateurs au vert
Pour ce qui est des perspectives économiques pour l’année 2021, le HCP table sur une reprise de la demande extérieure adressée au Maroc en raison des espoirs nés du lancement des campagnes de vaccination, ce qui devrait favoriser l’ouverture des frontières et entrainer un regain de confiance des ménages et des investisseurs. «Ces prévisions économiques prennent également en considération les dispositions annoncées dans la loi de Finances 2021 et supposent la réalisation d’une production céréalière moyenne de 75 millions de quintaux durant la campagne 2020/2021» détaille le HCP dans son rapport. Sur la base de ces hypothèses, et avec la consolidation des autres cultures, de l’élevage et de la pêche maritime, le secteur primaire devrait enregistrer une hausse de l’ordre de 11% de sa valeur ajoutée en 2021 au lieu d’une baisse de 7,1% en 2020. Les activités du secteur secondaire, soutenues par l’amélioration des demandes extérieure et intérieure, devraient connaître plus de dynamisme, avec une valeur ajoutée en amélioration de 4,1% en 2021 contre un net repli de 6,3% en 2020. Ainsi, les industries de transformation devraient profiter de la reprise des industries alimentaires et du textile et habillement suite au raffermissement attendu de la demande européenne. Pour ce qui est des industries mécaniques, métallurgiques et électriques, elles devraient afficher une timide reprise freinée par les contreperformances persistantes des secteurs de l’automobile et de l’aéronautique au niveau mondial. De son côté, le secteur minier, tirant profit de la bonne tenue de la demande mondiale et du renforcement de la production du phosphate et ses dérivés, devrait continuer d’afficher de bonnes performances, avec une croissance de 3,2% en 2021.

Le BTP tire son épingle du jeu
Le HCP livre également ses pronostics concernant le secteur des BTP, qui devrait, connaître une croissance de 5,1% en 2021 après une chute de 9,8% en 2020. Le HCP détaille que «ce rythme de croissance est attribuable au dynamisme de l’activité des travaux d’infrastructure favorisé par la hausse de l’investissement public». Pour ce qui est de la branche du bâtiment, elle devrait être tirée par une reprise de la demande et favorisée par la politique publique mise en œuvre en 2020, et la nouvelle politique axée sur la digitalisation et une gestion intelligente des espaces urbains, afin d’apporter des solutions aux défis soulevés par la crise sanitaire. L’activité touristique, quant à elle, devrait continuer de pâtir des effets de la crise. Pour accélérer son redémarrage, le secteur touristique devrait bénéficier du plan de relance mis en œuvre dans le cadre d’un contrat programme (2020-2022). Dans ces conditions économiques caractérisées par plusieurs incertitudes liées à la pandémie, et tenant compte d’une évolution de 4,7% prévue des impôts et taxes sur produits nets de subventions, Le HCP estime que le Produit intérieur brut (PNB) devrait enregistrer une croissance de l’ordre de 4,6% en 2021 après une récession de 7% en 2020. En valeur, le PIB devrait enregistrer une progression de 5,8%. Cette évolution fait ressortir une légère hausse de l’inflation de 1,1% au lieu de -0,1% en 2020. Pour sa part, le marché du travail connaitrait une légère baisse du taux chômage qui serait de 11,1% au lieu de 12,8% en 2020.

Sanae Raqui / Les Inspirations Éco


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