Économie: Accélération de la croissance, en attendant la dégringolade
Alors que les prévisions pour 2016 font état d’une croissance aux alentours de 3%, la dernière note de conjoncture de la Direction du Trésor et des finances extérieures (DTFE) fait ressortir une croissance de 4,6% de l’économie au 3e trimestre 2015.
Principalement soutenue par l’activité agricole, la croissance économique s’est hissée à 4,6% au 3e trimestre 2015 après 2,2% au même trimestre de l’année antérieure, selon la note de conjoncture de la DTFE qui vient de paraître.
Quant aux activités non agricoles, leur croissance reste modeste.
«Ainsi, la valeur ajoutée du secteur agricole a enregistré une sensible progression de 15,9% contre une baisse de 3,5% un an auparavant», détaille la note de conjoncture.
Comparé au 3e trimestre de l’année 2013, «le rythme de croissance des activités non agricoles a marqué un léger redressement pour s’établir à 3,2% contre 3,0%».
De l’avis de la DTFE, ce redressement résulte particulièrement des «évolutions favorables enregistrées au niveau des secteurs de la pêche (+7,6% contre -0,8%), des télécommunications (+6,0% au lieu de +6,3%) et du commerce (+1,1% contre -0,6%). Il est aussi soutenu par les services rendus aux entreprises et services personnels (+2,7% contre +2,2%) et de l’éducation, santé et action sociale (+1,5% contre +0,8%).
Cependant, fait remarquer la DTFE, «la croissance a été moins vigoureuse au niveau des secteurs du transport (+1,8% au lieu de +5,1%), des hôtels et restaurants (+0,6% au lieu de +1,9%), des activités financières et d’assurances (+0,6% au lieu de +1,8%) et de l’administration publique générale et sécurité sociale (+1,9% au lieu de +2,4%)».
Baisse de la valeur ajoutée du BTP
Quant aux industries d’extraction et au BTP, ces secteurs ont marqué des baisses de 1,0% et 0,3% respectivement au lieu de +2,5% et +1,0% un an auparavant.
Parallèlement à cela, la valeur ajoutée du poste des impôts sur les produits nets de subventions a poursuivi son amélioration entamée en 2013 avec une croissance qui s’est élevée à 15,2% au lieu de 13,9%, un an auparavant.
La DTFE explique cette évolution par «l’importante réduction des volumes des subventions des principaux produits de base qui a largement compensé la décélération enregistrée au niveau des impôts sur les produits».