Éco-Business

Échanges extérieurs : Le déficit commercial poursuit son allègement

Bonne performance du secteur automobile et des phosphates, réduction de la facture énergétique, retour en force des transferts des MRE… la balance commerciale a tiré profit de la conjoncture internationale pour réduire son déficit.

Sous l’effet d’une conjoncture économique mondiale favorable et la bonne tenue des «métiers mondiaux», le déficit de la balance commerciale poursuit son allègement. À fin novembre 2015, il a baissé de 38,7 MMDH en s’établissant à 67,4 MMDH, contre 106,1 MMDH, à fin novembre 2014. Dans le sillage de cette amélioration, le taux de couverture gagne 9,2 points en une année : 81,3% au lieu de 72,1%. Cette performance s’explique par la progression des exportations et la baisse des importations.

L’automobile, champion incontesté
Les expéditions du royaume vers l’étranger ont en effet atteint 196 MMDH contre 182,4 MMDH, un an auparavant, soit une progression de 7,5% ou +13,7 MMDH. Cette dynamique s’explique par la bonne prestation de plusieurs secteurs. En premier lieu, l’automobile qui a augmenté ses exportations de 19,9%, passant à 45 MMDH, contre 37,5 MMDH. Ce résultat s’explique par la performance des ventes du segment «construction automobile» qui a grimpé de 25,3% et celui du «câblage» (+13,4%). L’automobile est, depuis un bon moment, l’un des champions de l’export. Sa part dans le total des exportations gagne 2,3 points, passant à 22,9%, contre 20,6%, un an auparavant. Les phosphates et dérivés ont, de leur côté, connu une hausse des exportations de 20,3% (40,8 MMDH, contre 33,9 MMDH). L’agriculture et l’agro-alimentaire ne sont pas en reste. Leurs ventes à l’étranger ont progressé de 12,2%, suite essentiellement au bon comportement des exportations des produits de l’industrie alimentaire (+14,7% ou +2,9 MMDH). Enfin, l’aéronautique a amélioré ses exportations de 5%, en une année, passant à 6,7 MMDH, contre 6,4 MMDH. De l’autre côté de la balance, les importations accusent une baisse de 5,9% : 335,7 MMDH, contre 356,8 MMDH, un an auparavant. Cette baisse provient de la régression des approvisionnements en produits énergétiques qui ont baissé de 25,1 MMDH, et dans une moindre mesure du retrait des achats de produits alimentaires (-5,9 MMDH) et de produits finis de consommation (-0,6 MMDH). En revanche, des augmentations ont été enregistrées, au niveau des acquisitions de biens d’équipement (+6,1 MMDH), de demi-produits (+3,5 MMDH) et de produits bruts (+1 MMDH). En dehors des approvisionnements en produits énergétiques, les importations augmentent de 1,5%, soit 4 MMDH.

Les transferts des MRE repartent à la hausse
Au niveau des échanges de services, les importations ont enregistré une petite hausse de 2,2%, passant de 67,2 MMDH à 68,7 MMDH, en une année, tandis que les exportations ont progressé de 4% (127,4 MMDH, à fin novembre 2015, contre 122,5 MMDH, un an auparavant). La balance commerciale, au titre des services, fait ressortir ainsi un excédent de 58,7 MMDH, au lieu de 55,3 MMDH, à fin novembre 2014, en hausse de 6,2%. Par ailleurs, les recettes touristiques demeurent quasiment stables : 54,7 MMDH, au lieu de 55,2 MMDH, un an auparavant. En revanche, les dépenses voyages ont enregistré une augmentation de 14,9%: 12,5 MMDH, contre 10,9 MMDH. Résultat des courses : la balance voyages dégage une baisse de 4,8% : 42,2 MMDH, contre 44,3 MMDH, à fin novembre 2014. Sur un autre registre, les envois de fonds effectués par les Marocains résidant à l’étranger (MRE) font un bond remarquable en s’établissant à 56,7 MMDH (soit le niveau le plus haut des cinq dernières années), contre 54,7 MMDH, à fin novembre 2014, en augmentation de 3,6%.

Quant aux recettes au titre des Investissements directs étrangers (IDE), elles s’établissent à 34,2 MMDH, contre 31,8 MMDH, à fin novembre 2014, soit une progression de 7,7%. Les dépenses, elles, enregistrent également une hausse de 22,4%, soit 6,3 MMDH, contre 5,1 MMDH, un an auparavant. Ainsi, le flux net des IDE se chiffre à 28 MMDH, contre 26,7 MMDH, à fin novembre 2014, en progression de 4,8%. Enfin, le flux des Investissements directs marocains à l’étranger a plus que doublé, d’une année à l’autre : 6,1 MMDH à fin novembre 2015, contre 2,6 MMDH, un an auparavant. 


 

Nette amélioration de la balance des paiements

Le redressement des échanges commerciaux a impacté positivement la balance des paiements. Au terme des neuf premiers mois de l’année 2015, elle a enregistré un déficit du compte des transactions courantes de 9,7 MMDH en nette amélioration par rapport à son niveau à fin septembre 2014, soit -41 MMDH. Ce résultat a été marqué par la performance du troisième trimestre qui a dégagé un solde excédentaire du compte courant (+5,8 MMDH) pour la première fois, depuis le troisième trimestre de l’année 2007. L’amélioration du compte courant, à fin septembre 2015, provient essentiellement de l’allègement du déficit au titre des transactions sur les biens et de l’amélioration de l’excédent des échanges de services, atténués toutefois, par la baisse de l’excédent du revenu secondaire.



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