Développement des provinces du sud : Les projets sur de bons rails

Le taux d’exécution des projets inscrits dans le modèle de développement des provinces du sud, devrait atteindre 70% à fin 2018. Le coût des projets est estimé à 80 MMDH.
La première séance mensuelle de la session d’avril réservée à la politique générale du gouvernement, a été consacrée à la cause nationale, et précédée par la lecture de la Fatiha sur les âmes des palestiniens tués par Tsahal. En effet, les groupes parlementaires au sein de la 2e chambre ont interpellé le chef de gouvernement sur le modèle de développement des provinces du sud, dans l’objectif d’avoir des réponses aux 7 questions à l’ordre du jour. Le retour à l’UA ainsi que les succès diplomatiques remportés depuis plus d’une année, dont le dernier reste la réintégration du parlement africain, et renforce le modèle de développement des régions du sud, qui possèdent toutes les potentialités en termes de sécurité, de stabilité et d’infrastructures, qui les habilitent à devenir un pôle de développement intégré et agissant dans son environnement régional et continental.Ce modèle qui s’est doté d’un nouveau souffle après le discours de Dakar, le 6 novembre 2016, et a pu entamer le principal niveau d’amélioration dégagé après sa mise en oeuvre; à savoir la fixation des outils de transfert des compétences, l’intégration des politiques publiques et territoriales et le renforcement de la démocratie participative, avec l’implication du tissu associatif dans le circuit de l’évaluation et du suivi.Il est à rappeler que le programme a été lancé par le roi Mohammed VI en novembre 2015 et a été doté d’une enveloppe budgétaire de 77 MMDH, avec une date butoir pour tous les programmes devant être concrétisés en 2021. En juillet 2017, le comité de pilotage du programme intégré de développement des provinces du sud, a entamé une série de visites de terrain dans la région pour s’arrêter sur l’état d’avancement de ce chantier et les difficultés rencontrées.
Les urgences pour le gouvernement
Lors de son exposé devant les membres de la 2e chambre, le chef de la majorité a mis en relief le modèle de développement qui est «une priorité royale» et qu’il faudra mobiliser toutes les ressources pour assurer son succès au sein des 3 régions. «Ce modèle assurera une convergence des programmes et un levier pour la protection des ressources naturelles et environnementales», a noté El Othmani. «La régionalisation avancée est en homogénéité avec le plan d’autonomie, choix stratégique pour le pays», a relevé le chef de gouvernement. Sur les 5 fondements du modèle relaté par El Othmani, ce sont les mesures «inscrites dans le programme du gouvernement, avec des mécanismes de suivi pour que les régions du sud deviennent des pôles de développement». Après 2 ans et 3 mois de la signature des conventions, «ce sont 38 conventions qui ont été signées entre les régions du sud et les partenaires; sachant que le montant global alloué aux projets, atteint 80 MMDH, pour 685 projets». Selon les données, «le taux d’exécution a atteint, à fin mars 2018, 48%, au moment où il devait atteindre 70% avant la fin de l’année».
Les remarques des groupes parlementaires
De son côté, le chef de file de l’opposition au sein de la chambre des conseillers, a relevé plusieurs indicateurs inquiétants. Il s’agit du taux de chômage qui est de 13%, soit 4 points de plus que la moyenne nationale, ainsi que la faiblesse des dotations allouées par le ministère de la Santé, et qui ne dépassent pas 2 MMDH; sachant que le modèle de développement a prévu de réduire le manque en infrastructures et ressources humaines pour atteindre les objectifs tracés. La même inquiétude a été exprimée à propos du soutien des artisans, qui n’a pas dépassé 80MD. La CGEM a, quant à elle, insisté sur la mise en oeuvre des recommandations émises par le forum des régions; notamment les dispositions relatives à la régionalisation avancée. Adlelilah Hifdi a noté aussi, lors de son intervention, que l’unanimité exprimée autour du modèle, est un atout pour faire réussir son application; à la fois dans les délais et selon les objectifs tracés. «Le modèle se base sur la rupture avec la culture de la rente et la participation des acteurs locaux à s’inscrire fortement dans ce chantier; ce qui implique que tous les intervenants doivent atteindre les objectifs», a-t-il précisé. Le groupe du patronat a proposé de «réduire le flou qui persiste autour de la transparence fiscale, ainsi que la création de plateformes logistiques», entre autres mesures visant à maximiser les chances du modèle.