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Déficit budgétaire : déjà 11,5 MMDH à fin février !

Sur la base des recettes encaissées et des dépenses émises, la situation des charges et ressources du Trésor dégage un déficit budgétaire de 11,5 MMDH à fin février 2022, contre 10,2 MMDH un an auparavant.  Détails.

Un déficit budgétaire se creuse inexorablement. Pour fin février, il s’établit à 11,5 MMDH ! «Sur la base des recettes encaissées et des dépenses émises, la situation des charges et ressources du Trésor dégage un déficit budgétaire de 11,5 MMDH à fin février 2022, contre 10,2 MMDH un an auparavant», souligne la Trésorerie générale du Royaume (TGR). Au-delà du déficit budgétaire, les indicateurs-clés à retenir du Bulletin mensuel des statistiques des finances publiques (BMSFP) à cette date sont : la hausse des recettes ordinaires de 7,2% provenant de l’augmentation des impôts directs de 3,1%, idem pour les droits de douane, les impôts indirects et les droits d’enregistrement et de timbre, respectivement de 13,8%, 14,2% et 9%.

Ces hausses sont conjuguées à la baisse des recettes non fiscales de 20,8% ; l’augmentation des dépenses globales de 12,8% résultant de la hausse des dépenses de biens et services de 5,5% due à la diminution des dépenses de personnel de 0,4% et à l’accroissement des autres biens et services de 17,6%; la progression des émissions de la compensation de 5,4 MMDH et des remboursements, dégrèvements et restitutions fiscaux de 44,3%; ainsi que la baisse des charges en intérêts de la dette de 2,5% et des dépenses d’investissement de 2,5%. S’y ajoute un solde ordinaire négatif de 10,2 MMDH.

Solde positif des Comptes spéciaux du Trésor (CST)
Ce déficit tient compte d’un solde positif de 13,6 MMDH dégagé par les Comptes spéciaux du Trésor (CST) et les Services de l’État gérés de manière autonome (SEGMA), précise la TGR dans son Bulletin mensuel de statistiques des finances publiques. Le BMSFP fait également état d’une hausse des recettes ordinaires brutes de 7,2% à 38,8 MMDH et des dépenses ordinaires émises de 18,4%.

Principales tendances au niveau des recettes
A fin février 2022 et en comparaison avec la même période de 2021, la TGR enregistre une augmentation des recettes brutes de 7,2%, provenant de la hausse des recettes douanières nettes de 17,2%, compte tenu des remboursements, dégrèvements et restitutions fiscaux de 7 MDH à fin février 2022 contre 8 MDH un an auparavant ; la hausse de la TIC sur les tabacs manufacturés (+26,9%) et des autres TIC (+67%).

A fin février 2021, la TIC sur les tabacs manufacturés avait baissé de 21,8% par rapport à son niveau à fin février 2020, soit -374 MDH (1,340 MMDH contre 1,714 MMDH) ; et la hausse des recettes nettes de la fiscalité domestique de 3,1%, compte tenu de remboursements, dégrèvements et restitutions fiscaux supportés par le budget général qui ont été de 1,182 MMDH à fin février 2022 contre 816 MDH un an auparavant ; et la baisse des recettes non fiscales de 20,8% en raison notamment de la diminution des recettes en atténuation des dépenses de la dette (269 MDH contre 752 MDH) et de la redevance gazoduc (-104 MDH), conjuguée à la hausse des versements des comptes spéciaux du Trésor au profit du budget général (553 MDH contre 302 MDH) et des recettes de monopoles (814 MDH contre 614 MDH).

Augmentation des dépenses
Concernant les dépenses émises au titre du Budget général, elles ont été de 72,6 MMDH à fin février 2022, en augmentation de 7,5% par rapport à leur niveau à fin février 2021, en raison de la hausse de 21% des dépenses de fonctionnement, conjuguée à la diminution de 2,5% des dépenses d’investissement et de 15% des charges de la dette budgétisée.

Par ailleurs, la TGR fait savoir que le taux d’engagement global des dépenses a atteint 22%, quand le taux d’émission sur engagements s’est établi à 69%. Soulignons qu’un an auparavant, ces taux atteignaient respectivement 23% et 68%. Les dépenses ordinaires ont augmenté de 18,4% quand les dépenses d’investissement émises ont baissé de 2,5%, passant de 15,4 MMDH à fin février 2021 à 15 MMDH à fin février 2022, en raison de l’augmentation de 3,9% des dépenses des ministères et de la diminution de 4,5% des dépenses des charges communes.

Modeste Kouamé / Les Inspirations ÉCO



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