Éco-Business

Croissance : Le CMC voit «rouge»

«1,2% de croissance… pas plus», dit le CMC qui prévoit  une année morose pour l’économie marocaine, grippée par une saison agricole difficile et une conjoncture internationale défavorable.

Peut-on encore croire en 2016 ? Selon le Centre marocain de conjoncture (CMC), la réponse est négative. Qu’il s’agisse des perspectives de la conjoncture sur le plan international ou des contraintes pesant sur les ressorts internes de l’activité, notamment au niveau du secteur agricole, tout   indique que le cycle de croissance pour l’économie nationale devrait connaître une forte contraction en 2016. «Le taux de croissance projeté dans le scénario prévisionnel de 2016 ne pourrait dépasser, dans ces conditions, 1,2% en termes réels, ce qui équivaudrait à une régression de près de 3,7 points par rapport au taux de croissance retenu pour l’exercice 2015», présage le CMC dans sa dernière note de conjoncture. Difficile, donc, de tenir les objectifs visés tant sur le plan des revenus que sur celui de l’emploi et des niveaux de vie. Une situation qui démontre, « l’urgence des programmes de restructuration permettant de faire face aux vulnérabilités de l’économie nationale et de la replacer sur des sentiers de croissance plus soutenus et moins fluctuants».

Sur le plan sectoriel, le scénario prévisionnel du Centre présidé par Habib El Malki se base, s’agissant du secteur agricole, sur l’hypothèse d’une récolte céréalière se situant nettement en deçà de la moyenne des cinq dernières années. «Suivant cette hypothèse, largement admise maintenant avec l’absence quasi-généralisée des pluies au démarrage de la campagne agricole, la valeur ajoutée de l’ensemble des activités primaires devraient accuser une baisse de 14,5% par rapport à l’exercice précédent». Les activités du secteur industriel devraient, en revanche, présenter des configurations en légère amélioration par rapport à la tendance moyenne enregistrée sur les trois dernières années, sous le double effet de l’amélioration des conditions de l’offre et la reprise modérée de la demande externe. Les projections pour 2016 retiennent un taux de croissance pour l’ensemble du secteur industriel de 2,9%, en hausse de 0,1 point par rapport à la prévision retenue pour l’année 2015.

Enfin, pour les branches commerciales et de services, le profil de croissance pour l’année à venir envisage un léger ralentissement de la croissance lié au tassement de la demande affectant certaines activités, notamment le transport et le tourisme et même les services aux entreprises, avec une progression moyenne de 3,8%, en contraction de 0,6 point par rapport à l’exercice précédent. 



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