Course contre la montre pour concrétiser les objectifs fixés
Au deuxième jour des travaux de la COP22, aucune décision concrète n’est encore prise. Néanmoins, l’espoir est de pouvoir concrétiser les objectifs fixés par la présidence marocaine durant les prochains jours. En tout cas, Mezouar garde son optimisme et appelle à ne pas politiser l’évènement en faisant référence à la participation d’Israël.
Au deuxième jour de la COP22, le président de ce sommet planétaire, Salaheddine Mezouar, continue d’afficher son optimisme malgré «l’angoisse du temps», pour reprendre son expression. Dans un point de presse tenu mardi, Mezouar a souligné à plusieurs reprises l’état d’esprit positif dans lequel se déroulent les travaux de la COP, en dépit de la suspension temporaire de la session d’ouverture lundi en raison de l’objection de la Turquie sur l’ordre du jour et sa requête ayant trait au financement climatique et à l’appui technologique. Les négociations devaient se poursuivre hier dans l’après-midi à propos de la requête de la Turquie afin de faire avancer les travaux.
Jusqu’à hier, aucune décision concrète n’avait encore été prise. Mais, l’espoir émis par Mezouar est de pouvoir arriver vers la fin de cette grand-messe à mettre en place les mécanismes nécessaires, définissant formellement la feuille de route des financements et faisant avancer le maximum de décisions. Le président de la COP22 tient à souligner que le sommet de Marrakech ne doit pas être politisé, faisant référence à la participation d’Israël qui a suscité quelques critiques. Plus, il précise que la COP est un évènement des Nations Unies qui réunit toutes les parties. « Les changements climatiques sont un combat planétaire dans lequel s’engagent tous les gouvernements.
La Palestine est présente en tant que membre observateur», a indiqué le président de la COP22. Pour Mezouar, le Maroc n’a de leçon à recevoir de personne d’autant plus qu’il est le premier défenseur des intérêts des Palestiniens. Sur le volet de la participation africaine, les pays vulnérables en Afrique font partie des priorités de la présidence marocaine de la COP. L’objectif est de pouvoir leur donner des réponses concrètes dans le cadre de l’Accord de Paris. D’ailleurs, l’Afrique occupe une place particulière dans les rencontres tenues durant la COP. Pour y arriver, il faut mobiliser les financements et aller au-delà du montant des 100 milliards de dollars. Cette enveloppe financière ne devra, selon Mezouar, servir que d’effet de levier pour mobiliser d’autres fonds et pouvoir financer des projets climatiques. «Nous essayons de rapprocher les points de vue afin de tourner la page des 100 milliards de dollars et passer à autre chose», termine le président de la COP22.